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vendredi 8 avril 2016

Maroc : Panama Papers ; circulez, il n’y a rien à voir.



Au terme d'une enquête rapportée par les médias sur l'évasion fiscale via les sociétés offshore, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a rendu public dans une centaine de médias du monde entier, une liste issue des archives secrètes du cabinet "Mossack Fonsec dont la spécialité est de « domicilier » des sociétés dans des paradis fiscaux ; de leaders mondiaux, de célébrités ou de milliardaires. Nom de code de l'affaire : « Panama Papers ».



Dans le journal le Monde daté du 05/04/2016, la photo du Roi Mohammed VI figure en première page parmi les chefs d’état en cause bien que ce soit M El Majidi qui gère le patrimoine royal qui est cité dans les Panama Papers. Dans un article ironique intitulé Mohammed VI aime les Iles Viérges le journal le Monde n’ y va pas par quatre chemins et annonce que « Sa Majesté Mohammed VI, roi du Maroc, a choisi une certaine discrétion pour quelques transactions privées : il a acheté un bateau et investi dans une société cotée à la Bourse de Casablanca par le biais d’une société des îles Vierges britanniques, SMCD Ltd. Une autre société lui a facilité l’achat et la rénovation d’un hôtel particulier à Paris.  ». L’occasion était trop belle pour ce journal en froid depuis longtemps avec la monarchie marocaine  de s’en prendre directement au souverain marocain alors que c’est le chef de son secrétariat particulier qui est en cause dans ces opérations d’achat et de sociétés offshore.

 Pour un journal proche de ce dernier et sous un titre prétentieux « Le désintérêt des marocains pour « Panama Papers » expliqué au journal le Monde.  M El Arbi El Harti écrit que  Les Marocains savent que le roi a un patrimoine. Ils savent leur souverain riche et en sont même fiers. Venir leur dire sur le ton de la révélation : « Votre souverain possède une goélette et un bien immobilier à Paris acquis via une société offshore », tout un chacun répondrait « Et alors ? ». Ou encore mieux : « Que Dieu l’enrichisse davantage ! »  Des propos incroyables, mais rien bien entendu sur M El Magidi qui lui est cité dans les rapports de Panama Papers. Des questions restent sans réponse. Pourquoi passer par ces sociétés offshores pour ces opérations dans un monde mondialisé ou tout le monde surveille un peu tout le monde ? S’agissant du patrimoine royal, comment ce genre d’opérations qu’on voulait parait-il faire passer dans la discrétion peuvent-ils échapper à des journalistes d’investigation ou des services étrangers pas toujours amis du Maroc ?

A l’attention du reste du monde, Jeune Afrique -connu pour être proche du Maroc- est appelé à la rescousse dans l’article signé maladroitement par Fahd Iraqui et Nadia Lamlili (journalistes marocains) Pourquoi les « Panama Papers » ne choquent pas au Maroc qui expliquent un peu la même chose. Néanmoins les deux journalistes omettent à dessein de parler de celui par qui « le scandale est arrivé », si on peut employer cette expression, sinon pour laisser l’avocat de M Majidi dire que les sociétés offshore « ont été créées en stricte conformité avec les lois en vigueur et leur existence est signalée dans les registres publics ». Une formule lapidaire qui ne veut rien dire parce qu’elle ne donne aucun détail alors que là où le bât blesse, ce sont ces sortes « d’entourloupettes financières » pour faire aboutir ces opérations qui pouvaient très bien être effectuées normalement. Le Roi qui dispose d’un patrimoine hérité de son père et qu’il a fait fructifier au vu et au su de tout le monde peut bien se permettre de procéder à ces achats ou acquisitions.

 Pour presque l’ensemble de la presse marocaine, c’est presque un silence radio qui règne. J’ai trouvé comme même un cri de colère dans la presse de M Abdellatif Akanouch professeur à l’Université Hassan 1er de Settat sur le site en langue arabe Goud.ma L’auteur dans un arabe dialectal s’est insurgé contre le silence de la presse nationale à ce sujet et va beaucoup plus loin en terminant son article par s’il y a « un fautif il faut qu’il soit sanctionné.

 Au moment où je termine  la rédaction de de cet article (07/04/2016), je viens de lire une interview de l’avocat de M El Majidi qui n’apporte pas beaucoup de précisions ; pire, cette interview est susceptible d’ajouter à la confusion en disant qu’on cherchait dans ces opérations « la discrétion » d’une part, et d’autre part que le vendeur de la goélette royale « n’avait pas voulu révéler son identité à des tiers ».On est servi . Voir l’article.

En réalité, ce que fait mal à des marocains dont je suis, c’est que le nom de leur souverain soit mis à l’index dans la presse internationales par des maladresse, des imprudences pour ne pas dire plus, de ceux qui sont en charge de la gestion de son patrimoine. Je pense avoir une certaine légitimité pour dire cela parce que je suis depuis années sur ce site et ailleurs  bénévolement, pour dire et répéter que la monarchie marocaine fait partie de notre identité nationale que c’est elle qui assure notre unité et notre continuité en tant que nation.






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