Au terme d'une enquête rapportée par les médias sur
l'évasion fiscale via les sociétés offshore, le Consortium international des
journalistes d’investigation (ICIJ) a rendu public dans une centaine de médias
du monde entier, une liste issue des archives secrètes du cabinet "Mossack
Fonsec dont la spécialité est de « domicilier » des sociétés
dans des paradis fiscaux ; de leaders mondiaux, de célébrités ou de
milliardaires. Nom de code de l'affaire : « Panama Papers ».
Dans le journal le Monde daté du 05/04/2016,
la photo du Roi Mohammed VI figure en première page parmi les chefs d’état
en cause bien que ce soit M El Majidi qui gère le patrimoine royal qui est
cité dans les Panama Papers. Dans un article ironique
intitulé Mohammed VI aime les Iles Viérges le
journal le Monde n’ y va pas par quatre chemins et annonce que « Sa
Majesté Mohammed VI, roi du Maroc, a choisi une certaine discrétion pour
quelques transactions privées : il a acheté un bateau et investi dans une
société cotée à la Bourse de Casablanca par le biais d’une société des îles
Vierges britanniques, SMCD Ltd. Une autre société lui a facilité l’achat et la
rénovation d’un hôtel particulier à Paris. ». L’occasion était
trop belle pour ce journal en froid depuis longtemps avec la monarchie marocaine de s’en
prendre directement au souverain marocain alors que c’est le chef
de son secrétariat particulier qui est en cause dans ces
opérations d’achat et de sociétés offshore.
Pour un
journal proche de ce dernier et sous un titre prétentieux « Le désintérêt des marocains pour « Panama Papers »
expliqué au journal le Monde. M El Arbi El Harti écrit
que Les Marocains savent que le roi a un patrimoine. Ils savent
leur souverain riche et en sont même fiers. Venir leur dire sur le ton de la
révélation : « Votre souverain possède une goélette et un bien
immobilier à Paris acquis via une société offshore », tout un chacun
répondrait « Et alors ? ». Ou encore mieux : « Que
Dieu l’enrichisse davantage ! » Des propos
incroyables, mais rien bien entendu sur M El Magidi qui lui est cité
dans les rapports de Panama Papers. Des questions restent sans réponse.
Pourquoi passer par ces sociétés offshores pour ces opérations dans un monde
mondialisé ou tout le monde surveille un peu tout le monde ? S’agissant du
patrimoine royal, comment ce genre d’opérations qu’on voulait parait-il faire
passer dans la discrétion peuvent-ils échapper à des journalistes
d’investigation ou des services étrangers pas toujours amis du Maroc ?
A l’attention du reste du monde,
Jeune Afrique -connu pour être proche du Maroc- est appelé à la rescousse dans
l’article signé maladroitement par Fahd Iraqui et Nadia Lamlili (journalistes
marocains) Pourquoi les « Panama Papers » ne choquent pas
au Maroc qui expliquent un peu la même chose. Néanmoins les
deux journalistes omettent à dessein de parler de celui par qui « le
scandale est arrivé », si on peut employer cette expression, sinon pour
laisser l’avocat de M Majidi dire que les sociétés offshore
« ont été créées en stricte conformité avec les lois en vigueur et leur
existence est signalée dans les registres publics ». Une formule lapidaire
qui ne veut rien dire parce qu’elle ne donne aucun détail alors que là où
le bât blesse, ce sont ces sortes
« d’entourloupettes financières » pour faire aboutir ces
opérations qui pouvaient très bien être effectuées normalement. Le Roi qui
dispose d’un patrimoine hérité de son père et qu’il a fait fructifier au
vu et au su de tout le monde peut bien se permettre de procéder à ces achats ou
acquisitions.
Pour presque l’ensemble de la presse
marocaine, c’est presque un silence radio qui règne. J’ai trouvé
comme même un cri de colère dans la presse de M Abdellatif Akanouch
professeur à l’Université Hassan 1er de Settat sur le site en
langue arabe Goud.ma L’auteur dans un arabe dialectal s’est insurgé contre
le silence de la presse nationale à ce sujet et va beaucoup plus loin en
terminant son article par s’il y a « un fautif il faut qu’il soit
sanctionné.
Au moment où je termine la
rédaction de de cet article (07/04/2016), je viens de lire une interview de l’avocat de M El Majidi qui
n’apporte pas beaucoup de précisions ; pire, cette interview est
susceptible d’ajouter à la confusion en disant qu’on cherchait dans ces
opérations « la discrétion » d’une part, et d’autre part que le
vendeur de la goélette royale « n’avait pas voulu révéler son identité à
des tiers ».On est servi . Voir l’article.
En réalité, ce que fait mal à des
marocains dont je suis, c’est que le nom de leur souverain soit mis à l’index
dans la presse internationales par des maladresse, des imprudences pour ne pas
dire plus, de ceux qui sont en charge de la gestion de son patrimoine. Je pense
avoir une certaine légitimité pour dire cela parce que je suis depuis
années sur ce site et ailleurs bénévolement,
pour dire et répéter que la monarchie marocaine fait partie de notre identité nationale que c’est elle qui
assure notre unité et notre continuité en tant que nation.
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