M Abdelmajid Tebboun candidat en vue de la prochaine élection présidentielle algérienne puisque on le dit proche de l’homme fort du pays le Général Gaid Salah demande des excuses du Maroc au peuple algérien en contrepartie de l’ouverture des frontières et de la normalisation des relations entre les deux pays.Il est donc tout à fait légitime de se demander vraiment qui des deux pays doit présenter des excuses à l’autre. Rappels.
A l'indépendance du Maroc en 1956
Mohammed V avait refusé l'offre de la France de restituer des
territoires annexés du Maroc par la France à l’Algérie en contrepartie de ne
plus héberger les combattants du FLN. Le roi Mohammed V voyait cette
proposition comme un « coup de poignard dans le dos » des
« frères algériens » et parvint séparément à un accord le 6 juillet 1961
avec le chef du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Ferhat
Abbas. A l’indépendance de l’Algérie, les de ce pays ont refusé de discuter du sujet et
c’était le fait déclencheur de la fameuse « guerre des sables » entre
les deux pays en 1963.
A signaler que pendant la guerre de
libération de l’Algérie, le Maroc en dépit de ses maigres
ressources a fourni assistance et hébergement aux combattants du FLN.
N’est-il symptomatique que les équipes qui se sont reliés au pouvoir à Alger sont
appelés par les algériens « le groupe d’Oujda » du nom de cette ville
marocaine frontalière avec l’Algérie. A rappeler aussi qu’après son retour
au pays et à la suite de la proclamation de l’indépendance du Maroc en 1956 le
Roi MohammedV n’avait pas manqué une seule occasion de rappeler que
l’indépendance du Maroc est incomplète sans l’indépendance de l’Algérie. De plus
le Maroc a officiellement fermé la porte
à toute revendication territoriale alors qu’il est connu que la France avait
annexé des larges portions du territoire marocain à l’Algérie considéré comme
étant un département français alors que le Maroc lui était sous protectorat
donc appelé un jour ou l’autre à recouvrer son indépendance.
Le 18 décembre 1975, quelques semaines après la
Marche Verte, Houari Boumediene avait ordonné l’expulsion massive de 45 000
familles marocaines (350 000 personnes), pour la plupart établies depuis des
générations en Algérie.
Mais le plus
flagrant reste le soutien à un peuple sahraoui qui n’existe que dans l’esprit
des dirigeants algériens. Le Sahara est une aire géographique qui s’étend du
Maroc à l’Egypte. S’il y a un peuple sahraoui, il serait transnational
englobant outre le Maroc, tous les pays de l’Afrique du nord plus l’Egypte.
J’ai expliqué dans cet article ICI que les dirigeants algériens prenant prétexte de la
défense « du peuple du Sahara » mènent une véritable guerre non
déclarée largement ignorée par médias de l’hexagone contre le Maroc :
médiatique, économique, diplomatique voire guerre tout court.
Les
autorités algériennes ont décidé de faire du Maroc un
ennemi et agissent depuis longtemps en conséquence. Ni une prétendue rancune historique , ni l’affaire du Sahara
séquelle de la guerre froide et qui au départ était une colère hystérique de l’ancien président Boumediene ;
ni une quelconque hégémonie régionale d’un pays il est vrai immense mais désertique à 84% ne peuvent justifier une guerre qui
ne dit pas son mot contre le voisin marocain.
-Guerre économique en s’engageant dans une
course folle aux armements pour mettre à genou le Maroc qui dispose de moins de
ressources et en maintenant fermée les frontières est du pays pour le couper du
reste du Maghreb et de son prolongement arabe. Officiellement pour l’Algérie
cette fermeture des frontières terrestres visait à protéger ce pays « du trafic
de drogue et de la contrebande ». Or tout le monde sait que c’est la fermeture
des frontières qui encourage ces trafics et pas seulement.
-Guerre diplomatique en mobilisant ses
diplomates dans toutes les organisations et forums internationaux contre le
Maroc ; en finançant toutes sortes de lobbies et les représentations
diplomatiques et autres bureaux du Polisario.
-Guerre tout court, en armant et en abritant
des combattants contre le pays voisin. Pendant les hostilités, les combattants
du Polisario armés par l’Algérie faisaient des incursions à partir du
territoire algérien de Tindouf et attaquaient les troupes marocaines et
repartaient tranquillement se réfugier en Algérie. Hassan II qui était en droit
d’exercer un droit de suite en territoire algérien s’est toujours interdit
d’insulter l’avenir en engageant une guerre ouverte avec l’Algérie. Or l’affaire
du Sahara était claire dès le début.
Alors M Abdelmajid Tebboun qui
doit faire des excuses à l’autre ?
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