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jeudi 1 octobre 2020

Covid19 : Plus que jamais, le temps est à la rationalisation de la dépense publique..

 La presse s'est faite l’écho cette semaine du satisfécit affiché par M Benchaaboun ministre des finances au sujet de la levée d’un emprunt à  l’l’international d’un milliard  d’Euros mais aussi du maintien de « l’investissement grade du pays » malgré la crise . Cet emprunt contracté à des conditions avantageuses permet d’après le ministre  de «  remplacer une ancienne dette du même montant et qui était assortie d’un taux  d’intérêt de 4,5 par une nouvelle dette d’un taux d’intérêt moyen de près de 1,7% ». Si on peut se féliciter avec le ministre de la conclusion de cette opération, on est aussi en droit lui dire quid de la rationalisation des dépenses ?

 Car le pays traverse  une conjoncture économique et sociale difficiles à cause du Covid19 qui va se traduire  parait-il cette année par un repli du PIB de 10% ;du jamais vu. C’est pourquoi, si le recours à l’emprunt extérieur est nécessaire, il est aussi du devoir de l’argentier du Royaume de faire la chasse aux gaspillages, d’optimiser les dépenses de l’Etat et autant que possible des établissements publics et des collectivités territoriales sous sa tutelle financière en menant les réformes nécessaires à ce sujet.

C'est pourquoi, je tance à travers cet article un plaidoyer  plus qu'auparavant  pour la rationalisation de la  dépense publique

 En effet dans cette période de vaches maigres caractérisée par des besoins pressants de fonds pour faire face à la contraction de l'économie et aux dépenses sociales exceptionnelles, l'Etat doit faire des économies et surtout avoir  des réflexes d'économie dans toutes ses dépenses.

Pour commencer, pourquoi donc tous ces établissement publics dont certains sont entretenus à grands frais et dont les attributions  se chevauchant parfois entre eux et empiètent parfois  sur les attributions des départements ministériels ex: ministère du tourisme et office du tourisme, ministère de la formation professionnelle et office de la formation professionnelle, l'eau qui est gérée par deux ministère et un office etc.. C'est l'occasion pour moi de faire état d'une observation que j'avais déjà faite sur les réseaux sociaux à propos d'un établissement public  et qui n'est pas le seul malheureusement  et qui est déjà épinglé par la Cour des Comptes en 2015..

 Ainsi et  chaque fois que je passe devant ce bel immeuble qui abrite l'Agence Nationale de Promotion de la Petite et Moyenne entreprise à Hay Riad à Rabat, une question me taraude l'esprit. Elle fait quoi cette agence pour les PMI PME sachant que des financements importants lui sont alloués y compris des lignes de crédit par des bailleurs de fond étrangers.. J''en viens maintenant à ce qui me tracasse : la presse s'est faite l'écho dernièrement de la faillite de milliers d'entreprises et avec, la destruction de dizaine de milliers voire des centaines de millier d'emplois; du jamais vu. Les principales causes citées par le Centre de la Conjoncture sont la mauvaise gestion, les questions de financement et enfin les études de faisabilité et de rentabilité préalables à toute création d'entreprise. En d'autres termes un manque flagrant d'accompagnement et d'encadrement des PMI PME ce qui est l'essence même de l'existence de cette agence. Alors je répète ma question; il font quoi dans cette agence qui coûte aux contribuables donc vous et moi ? 

Au niveau ministériel, ne parlons pas des droits de l'homme gérés contre toute logique  par un ministère d'Etat, et un organe constitutionnel, le CNDH en plus d’ONG qui ont pignon sur rue. Des réformes certes à cet effet mais aussi une lutte à engager contre les mauvaises habitudes qui entrainent des gaspillages comme cette course effréné engagée chaque année fin d’année par des administrations pour « terminer » les dotations budgétaires qui leurs sont allouées au titre de l’année de peur de ne pas pouvoir en bénéficier l’année d’après. Ces mauvaises habitudes doivent à mon avis  être corrigées par les mesures suivantes ;

- accorder des enveloppés budgétaires surtout en matière d’investissement en fonction non des réalisations comptables mais de réalisations physiques ;

- simplifier et normaliser les circuits et les procédures administratives et les rendre plus transparentes,

- développer l’utilisation de l’outil informatique dans le traitement des dossiers et éliminer autant que possible l’intervention humaine ;

- revoir les textes et procédures de passation des marchés et commandes de l’état, des collectivités locales et des établissements publics pour plus de transparence notamment dans l’établissement des cahiers des charges ,dans le traitement des concourants, et dans le suivi des réalisations ;

- revoir les procédures d’engagement, de liquidation et de paiement des dépenses de l’état, des collectivités territoriales et des établissements publics

Il est à rappeler que notre pays est un des rares qui ont réservé pendant plusieurs années prés de 30% de leur PIB à l’investissement et pourtant ça ne démarre pas; le taux d'augmentation du PIB continue de dépendre  pour beaucoup des aléas climatiques. D’aprés le FMI le pays devait en principe être sur un niveau de développement beaucoup plus important que cela; en cause les choix non judicieux de certains  investissement et le gaspillage qui s'en suit dans beaucoup de cas. C’est pourquoi le choix des investissements et des technologies doit s’opérer de maniére judicieuse  sur ceux qui créent de la richesse y compris immatérielle et qui s’accompagnent de la création d’emplois et de la lutte contre la pauvreté et la marginalité.

 Au niveau du fonctionnement de l’Etat et des collectivités territoriales la rationalisation doit être de mise, recours aux consultations externes, véhicules de service, logements, cérémonies et organisation de conférences et colloques à grands frais etc…Dans le cadre de la rationalisation des dépenses, il ne faut pas oublier toutes ces fondations et agences entretenues parfois  à grand frais par l'Etat. Des audits permettront certainement d'en supprimer certaines mais aussi de rationaliser la gestion d'autres. Des économies peuvent aussi être faites en rationalisant  les dépenses de l'Etat, toutes les dépenses de l’Etat (fonctionnement et investissement ou autres) en éliminant des dépenses dont la pertinence n'est pas prouvée et en diminuant drastiquement d'autres.

Et enfin donner suite de façon minutieuse  rapidement  aux conclusions, observations et propositions des  rapports pertinents  et remarquables des juges  de la Cour des Comptes à ce sujet.

Certains diront que ce sont des vœux pieux et surtout comment faire. Ce ne sont certainement pas des veaux pieux, nous sommes contraints  de faire face a une crise sans précédent qui  traverse notre pays ,et d'abord avec nos propres moyen. D'un autre, c'est un travail collégial qui doit être confié à une commission siégeant à la primature ou au ministère des finances avec une feuille de route précise et une large compétence avec un délai de réalisation précis. Quand à la culture d'économie c'est à coup de circulaires, d'instructions  e directives sans failles mais aussi de sanctions de lourdes sanctions quand il le faut pour la mettre en œuvre.