SM Mohammed VI fête son anniversaire ce mercredi 21 août. Il
a décidé à cet effet d’annuler les festivités officielles prévues.
Mais cela ne m’empêche pas en tant que
simple citoyen de lui souhaiter un
joyeux anniversaire à travers cet article qui essaie d’expliquer succinctement ce que le
pays lui doit.
En effet pourquoi nous célébrons cet anniversaire ? Parce
que nous ne pouvons pas être des ingrats car ceux qui connaissent le pays savent
que Mohammed VI a transformé le Maroc en un vaste chantier, parcourant le pays de long et en large, initiant des
projets de développement, en assurant personnellement le suivi et l’exécution :
infrastructures, énergies renouvelables assainissement et réhabilitations
urbaines et a mené dès le début de son règne une lutte contre la corruption et
le trafic de drogue.
Le pays a recouvré ses capacités
d’investissement perdu dans les années 80 et 90.Plus de deux millions de
marocains ont été tiré du seuil de pauvreté.
Le taux d’analphabétisme qui
était de plus de 50% au moment de l’accession de Mohamed V au trône est passé sous la barre de 30%. La lutte contre la pauvreté et la consécration des droits de la femme avec
le nouveau code de la famille « Moudawana ». Cette réforme voulue et imposée
par le Roi aurait pu être beaucoup plus audacieuse sans les réticences de
certains milieux conservateurs notamment islamistes.
La réconciliation des
marocains avec leur passé récent avec l’Instance Equité et Réconciliation.
La couverture médicale est en phase d’être réalisée pour tous. A l’accession au
trône du roi, le pays comptait 300 km d’autoroute, 1800 km actuellement
couvrent les principales villes du pays desservant le pays du nord au sud, d’est en
ouest. Les plans d’électrification et d’adduction en eau potable sont passés de
50% à près de 100% actuellement. Ces chiffres sont facilement vérifiables sur
le net. Le pays est doté d’un cap et de
plans sectoriels en cours de réalisation dans les infrastructures, l’industrie,
l’agriculture, l’énergie avec le plan solaire et le tourisme. Consacrant l’équivalent
de 30 % de son PIB à l’investissement depuis des années,
le pays s’est équipé en routes , autoroutes, ports aéroports et infrastructures diverses.Toutes les conditions sont donc réunis pour que l’investissement privé seul à même de lutter contre le chômage suit.
Sur le plan politique, les réformes constitutionnelles
inities par le Roi qui étaient regardées avec scepticisme par certains et présentées de
manière caricaturale sont des avancées
notables sur le chemin de la démocratisation du pays.A cet effet, je
rappelle ci-après les avancées de la nouvelle constitution dont j’ai déjà
fait état dans un précédent article. La constitution de 1996 approuvée
sous le règne de feu Hassan II, consacrait une sorte de monarchie exécutive dont l’essentiel du pouvoir était aux mains
du Roi. De ce fait le premier ministre disposait de pouvoirs limités. La
nouvelle constitution institue un chef de gouvernement qui doit être nommé « au
sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre
des Représentants (article 49).Il n’est plus « responsable » devant le Roi. Il
dirige un gouvernement dont les attributions sont explicitées (article 92) à
savoir entre autres l’examen des projets de loi et des décrets qui ne sont plus
soumis au conseil des ministres présidé par le Roi (article 92). Ce dernier
conseil se consacre essentiellement aux orientations générales de la politique
de l’état et à des délibérations concernant les réformes et les lois
constitutionnelles essentiellement (article 49).Le chef du gouvernement peut
faire dissoudre la chambre des représentant et nomme aux hautes fonctions
civiles et pour des fonctions sécuritaires sensibles, il propose des
nominations en conseil des ministres.
Ces attributions qui n’existaient dans la
constitution de 1996 permettent au chef du gouvernement élu, de remplir ses
fonctions, d’engager la responsabilité de son gouvernement devant la chambre
des représentants seule habilitée par une motion de censure à faire tomber le
gouvernement. Ce pouvoir était exercé aussi dans l’ancienne constitution par la
chambre des conseillers élue au suffrage indirect ce qui était une aberration.
Le Roi pouvait aussi mettre « fin aux fonctions du gouvernement à son
initiative » (article 24). Cette disposition disparaît dans la nouvelle constitution.
Par ailleurs la
personne du Roi n’est plus sacrée comme dans l’ancienne constitution mais
elle reste « inviolable et doit être respectée ». C’est la terminologie
utilisée par la constitution espagnole. Le champ religieux islamique est défini
avec précision. La seule autorité habilitée à prononcer « des fatwas est le
conseil des Oulémas présidé par le Roi » (artcle41). De ce fait et du statut de
Amir Al Mouminine (Commandeur des Croyants) du Roi, toute dérive ou surenchère
islamiste est exclue. Le chef du gouvernement n’a de part la constitution,
aucune attribution en matière religieuse. Il ne peut pas non plus intervenir en
matière « de droit de la famille et de l’état civil » qui sont du domaine du
conseil des ministres présidé par le Roi (article 49). Il doit se consacrer
exclusivement au développement économique et social du pays pour lequel il est
élu.
Il n’y
a pas de démocratie sans démocrates, c’est bien connu. Les réformes
constitutionnelles ne vont permettre au pays de sauter le pas vers une
véritable monarchie parlementaire que si le personnel politique fait sa mue.
Or, le bilan de la gestion notamment des communes et des villes par les partis
politiques n'est pas reluisant.. En effet les rapports de la
Cour des Comptes et ceux de l’inspection territoriale du ministère de
l’intérieur ont montré sous de mauvais jours, des conseillers communaux alliant
l’incompétence, la mauvaise gestion à la corruption. La presse marocaine rapporte dans le détail des affaires de corruption ainsi que toutes sortes de
marchandages à l’occasion des élections. Cet état de choses du à la
cupidité de certains conseillers a été
rendu possible par le fait que les partis politiques ne sont pas très regardant
sur leurs candidats. D'ailleurs, une fois élus, ces candidats ne sont plus
encadrés par les partis politiques et ne rendent aucun compte à ces mêmes
partis.
Pendant des années, le Roi s’est « substitué » à des responsables communaux ou provinciaux pour sillonner de pays en long et en large et à longueur d’année visitant les moindres recoins pour faire élaborer des projets, les mettre en chantier et en suivre l’exécution (réhabilitation urbaine, lutte contre la précarité et l’habitat insalubre, assainissement etc..). Si des villes et des communes urbaines et rurales sont en chantiers actuellement et si le paysage urbain de nombreuses agglomérations marocaines a changé, ce n’est certainement pas et souvent du fait des élus locaux. Le meilleur exemple est le développement au pas de charge des régions du Nord et de l’Oriental du Maroc notamment.
Pendant des années, le Roi s’est « substitué » à des responsables communaux ou provinciaux pour sillonner de pays en long et en large et à longueur d’année visitant les moindres recoins pour faire élaborer des projets, les mettre en chantier et en suivre l’exécution (réhabilitation urbaine, lutte contre la précarité et l’habitat insalubre, assainissement etc..). Si des villes et des communes urbaines et rurales sont en chantiers actuellement et si le paysage urbain de nombreuses agglomérations marocaines a changé, ce n’est certainement pas et souvent du fait des élus locaux. Le meilleur exemple est le développement au pas de charge des régions du Nord et de l’Oriental du Maroc notamment.
En matière économique et sociale
il faut aussi signaler que des insuffisances subsistent. Je ne vais
pas en faire un état exhaustif mais citer les plus importantes à mon sens et
qui concernent, des questions liées à la justice, l’enseignement, et la santé. La résorption de ces
insuffisances conditionne à mon sens l’atténuation ou la disparition de toutes
les autres, notamment les précarités dont souffrent de larges couches de la
population du pays. Mais ces insuffisances ne sont-elles pas d’abord et avant
tout des attributions gouvernementales comme je les ai explicités dans ma description des attributions du nouveau chef du gouvernement auxquels j’invite
les lecteurs à se référer.? En tant qu’arbitre entre les institutions, le
Souverain n’a cessé dans ses différents discours de pointer ces
insuffisance et de les rappeler dans un langage souvent cru à l’attention du
gouvernement et du pouvoirs législatifs notamment le laxisme dans la gestion des affaires publiques, l'irresponsabilité, le manque d'initiative et d'anticipation pour faire face aux disparités sociales et territoriales et à la lutte contre la précarité.
Pour
cela donc et pour bien d’autres choses dont je ne peux faire état dans ce simple article de presse notamment en matière de politique étrangère avec la
main tendue à l’Algérie, la politique africaine et la préservation de la
stabilité du pays des mouvements désastreux de ce funeste printemps arabe, nous
disons joyeux anniversaire à notre Souverain.