Des témoignages bouleversants circulent sur le net mais aussi sur des
journaux sur des comportements mettant
en cause des cliniques privées ( pas toutes il me semble) au sujet de la prise en charge des malades du
Covid19. Le recours décrit aux services
des cliniques privées sensé aider les pouvoirs publics dans la prise en charge
des malades du Covid19 devient un
véritable cauchemar pour des malades et leur famille. Sont mis en cause :
- des prix prohibitifs
des prises en charge. Les témoignages rapportent des prix de 10 000DH par
jour même pour des malades non intubés
et sans assistance respiratoire ;
-des chèques de garantie interdits par la loi,
on parle à cet effet de chèque de 60 000DH par malade pour une admission ;
-le refus de
donner des factures pour les actes médicaux accomplis et les soins donnés sous prétexte
comme signalé par le parent d’un malade sur une vidéo « que les frais de
prise en charge des malades ne donnent pas lieu à de
factures » ;
- le refus parfois de donner les corps de malades décédés à leur famille si le reliquat restant à payer
n’est pas réglé alors que les cliniques ne peuvent s’opposer à la restitution
des dépouilles en plus du fait que sur le plan humain, il s’agit d’un attitude
ignoble car il y d’autres moyens y compris légaux pour se faire rembourser que
de faire ce genre de chantage pour des familles éprouvées par la perte d’un
proche ;
- le fait « de
marchander » les soins et le séjour. Ce qui est admissible pour des
prestations qui doivent être en principe
précisées à l’avance et clairement déterminées. Ainsi au sujet l’un pharmacien décédé du Covid19
dans une clinique de Casablanca, le Conseil régional des pharmaciens du sud a porté
plainte auprès du ministère de la santé pour l’ouverture d’une enquête. En
effet outre l’avance illégale exigée par chèque il y a aussi « un montant de la facture :
200.000 DH, ramenés par la clinique à 140.000 DH après négociations avec de la famille du défunt ».Négociation,
vous avez bien lu.
Cette
situation, qui va certainement donner lieu à des procès montre que le ministère
de la santé en autorisant la prise en
charge des malades du Covid.19 n’a pas semble –t- il accompagné cette décision par un
cahier charge ou une circulaire précises pour cette prise en charge. Ni d’un référentiel
des prix des prestations médicales, des soins et des séjours. La santé surtout
dans cette période de pandémie ne peut pas être assimilée à une activité commerciale
comme une autre avec la liberté de déterminer les tarifs en toute liberté. Les
cliniques ont certes des charges et elles doivent pouvoir faire face à leurs
dépenses mais pas profiter de cette pandémie pour réaliser des marges
excessives sur le dos de malades et de leurs familles. Le ministère de la santé,
n’a pas non plus dédié des agents contrôleurs
pour superviser et suivre cette opération laissant les malades et leur famille
démunis devant les exigences des responsables des cliniques. Il n’a pas non
fait réaliser des contrôles sur la qualité des soins donnés.
Il n’est
donc temps que temps pour les pouvoirs
publics de contrôler ce qui se passe
dans ces cliniques pour préserver nos malades du Covid19 et leurs familles de
ces abus intolérables.
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