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mardi 10 décembre 2019

Réussite du festival du film de Marrakech mais échec d'un certain "misérabilisme".


Les films au festival de Marrakech se suivaient  mais ne se ressemblaient  pas. Plus des films étaient dans le beau,le drôle, l'intelligent, le surprenant et dans les fictions plus généralement dans le cinéma, plus les deux films marocains présentés en grande salle  étaient dans le misérabilisme et dans une description caricaturale de la face sombre de la société marocaine.

Mme Touzani, la femme de M Nabil Ayouch réalisatrice du film Adam traite dans une histoire émouvante certes  de  la question du sort réservé par la société marocaine aux femmes qui enfantent hors mariage. Oui, sur le plan cinématographique, c'est un bon film, les acteurs sont sont dans leur rôle si on peut employer l'expression et avec une bonne réalisation bien que le scénario laisse à désirer si on peut parler de scénario  mais le film ne déroge pas  à la ligne directrice de cinéma de M Nabil Ayouch ralliant un certain "misérabilisme à une vision sombre de la société marocaine. 
Le deuxième film est "Le miracle du Saint inconnu". Le film est en compétition et représente le Maroc  d'un jeune réalisateur M El Jam dont c'est le premier long métrage et qui traite lui des marabouts, de charlatanisme. On se croirait dans le Maroc du début du siècle avec une scène incroyable d'implantation de dents à un chien par un coiffeur  charlatan de village. Les acteurs de ce film la aussi sont sublimes mais la n'est pas la question comme je l'ai mentionné pour le premier film.
M Bensalem Himmiche ancien ministre de la culture, écrivain et scénariste marocain de langue arabe avait placé ce genre de film  dans ce qu’il avait appelé le « triptyque impur ou souillé du cinéma marocain»  à savoir, le sexe la drogue et l’intégrisme comme si ce pays ne vit qu’avec et par cela.Nous n’avons ni défis sociaux, politiques et économiques auxquels il faut faire face et qui méritent d’avoir leurs places au cinéma, ni des réussites qu’il faut mettre en valeur pour donner des exemples et de l’espoir à notre jeunesse dans le pays. Bensalem Himmich, avait ainsi dénoncé il y quelques années déjà dans un article publié par le journal électronique Hespress ( voir le lien en bas de l'article) notamment le misérabilisme dépeint dans ces films ainsi que les subventions accordées à ce genre de films des deniers publics pour des créations artistiques .
En effet dans le cinéma, nous voulons de très bonnes fictions, nous avons dans notre pays de très beaux paysages, une diversité culturelle et musicale remarquables  mais aussi de belles histoires d'hommes et de femmes extraordinaires qui méritent d'être portées à l'écran. Parce que les réseaux sociaux, les journaux papiers et électroniques nous servent chaque jours  notre dose quotidienne avec force détails les maux  de toutes sortes de notre société. Si des étrangers en mal de pittoresque et d'exotisme et confortant des clichés qu'ils ont déjà sur notre pays adorent ce genre de films et explique les aura qu'ils ont dans les festivals internationaux; pour nous dans le pays de grâce  faites nous plaisir donnez nous des films qui doivent d'abord nous dévêtir, croire en l'avenir de ce pays en montrant des exemples. On n'en peut plus de ce cinéma sombre qui nous renvoie l'image la plus négative qui soit de notre société et de notre pays.
Et comme il fallait s'y attendre, aucun prix pour "Le Saint Inconnu" sélectionné pour représenter. le Maroc Mauvais choix du film du réalisateur El Jam- à ne pas confondre avec le célèbre acteur marocain -. Les sélectionneurs étaient peut être induits en erreur par ses sélections dans d'autres festivals pour son aspect pittoresque et exotique et non cinématographique. 
Le palmarès du festival a été le suivant : le prix d'interprétation masculine, décerné à l'acteur australien, Toby Wallace, pour son rôle dans le film "Babyteeth" de la réalisatrice Shannon Murphy.S'agissant du Prix d’interprétation féminine, il a été attribué en même temps aux deux actrices britanniques, Roxanne Scrimshaw et Nichola Burley pour leur performance dans le film "Lynn+Lucy" de Fyzal Boulifa.Quant au Prix de la mise en scène, il est revenu au réalisateur tunisien Ala Eddine Slim pour son film "Tlamess".Le Prix du Jury, lui, a été remporté ex-aequo par les films chinois "Mosaic Portrait" de Zhai Yixiang et saoudien "Last Visit"(Akher (Akher Ziyara) de Abdulmohsen Aldhabaan.
Quand au grand prix il a été décerné au film colombien "Valley of Souls" (Tantas Almas) de son réalisateur Nicolas Rincon Gille qui a décroché le Grand Prix "Etoile d'Or" de la 18e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM). Ce long métrage revient sur les événements de la Colombie en 2002 à travers le personnage de José qui, après une nuit particulièrement mouvementée, rentre chez lui et est accueilli par sa fille en pleurs qui lui apprend la tragique nouvelle: "Ils les ont emmenés". José sait alors que ses deux fils sont morts et que leurs corps ont été jetés dans le fleuve.
 La 18e édition du Festival international du film de Marrakech a permis aux festivaliers de découvrir pas moins de 98 films provenant de 34 pays répartis en plusieurs sections: "La Compétition officielle", "les Séances de gala", "une section Hommage au cinéma australien", "les Séances spéciales", "Le 11e Continent", "le Panorama du Cinéma marocain", "la section Jeune Public", "les Projections Jemaa El Fna", "le Cinéma en audiodescription" et "la section Hommages". C'est pourquoi, un coup de chapeau est à adresser pour l'organisation du festival, l'accueil, la couverture médiatique, les hommages rendus à des icônes du cinéma marocain et international( Mouna Fetou, Bernard Tavernier et Robert Redford), le choix et la diversité des films venant de nombreux pays ainsi que de la  diversification  des plates formes de projection qui font du festival de Marrakech un festival de cinéma unique.
http://www.hespress.com/art-et-culture/265298.html7


                                  


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