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lundi 15 avril 2019

Maroc : le mauvais procès fait à la langue arabe.


On ne peut être que d'accord sur le constat de la gestion économique et financière calamiteuse du pays par le PJD ( parti islamistes) avec deux gouvernements successifs depuis maintenant 8 années .

Par contre sur la question de la langue d'enseignement je ne suis pas d'accord avec les francophiles et francophones qui rejettent la langue arabe et l'accable de tous les noms et de tous les maux de notre système d'enseignement. Une langue avec l'amazigh qui sont partie intégrante de l'identité nationale du pays. Ces gens-là nous parlent de langues étrangères mais ne parlent en fait que du français. Ils rejettent la langue arabe parce qu’ils ne la connaissent pas. Si des francophiles marocains formés exclusivement dans la  langue française  au Maroc sont des sortes d’étrangers dans leur propre pays ; dans l’Hexagone la langue arabe est d’abord assimilé à la langue du Coran. 

 

Or  dans  sa phase de notoriété et de gloire, cette langue était d’abord la langue des sciences. Il fut un temps où les savants parcouraient le monde, de Bagdad à Samarkand, de Grenade au Caire, de Damas à Jaipur. Leur langue commune était l’arabe. Astronomes, mathématiciens, géographes, médecins, philosophes… la science prend une dimension universelle. La langue arabe devient la langue de plusieurs peuples, de plusieurs cultures et du savoir scientifique. Alambic, alchimie, alcool, Aldébaran, algèbre, algorithme, Bételgeuse, borax, chiffre, élixir, toubib, zéro… Si la science n’a pas de nationalité, de nombreux noms et mots témoignent de l’influence de la langue arabe dans son histoire. Une civilisation née dans le désert, avec une culture écrite restreinte, ait tant apporté aux mathématiques, à l’astronomie, mais aussi aux sciences humaines comme la philosophie, la géographie ou l’histoire. Lire sur cet article de l’Institut du Monde Arabe  Les arabes et la science.  L’apport des avants de langue arabes aux sciences et aux techniques

 Or certains francophiles et autres francophones bien de chez nous incultes en langue arabe, ne veulent  pas voir dans cette langue sa richesse et ne veulent pas reconnaître son apport au développement humain notamment scientifique. Pourquoi cette langue serait-elle moins performante scientifiquement que l’hébreu longtemps rangé parmi les langues mortes, le grec, le portugais, le danois, le norvégien, le coréen, le malais ou que sais je?. 

Ce n'est pas la langue arabe qui est responsable de l’état lamentable de notre système d'enseignement. Le mal est ailleurs. Il est en nous, nous n'avons pas su tirer de la langue arabe, le meilleur qu'elle a pu donner à une certaine époque ou elle était la référence en science en médecine en astronomie etc. Nous avons mené une arabisation désastreuse en ne formant pas les enseignants correctement dans cette langue. Nous avons supprimé la philosophie des programmes d'enseignement pendant des décennies pour un enseignement islamique biaisé; transformer les enseignant en philosophie en frofs d'éducation islamique et ce n'est ni les partis de l'Istiklal ou le PJD qui ont fait ça. On sait ce que cela a donné, le  Pjd, Al Adl Wal Ihssan et tous ces mouvements fondamentalistes qui ont pignon sur rue dans le pays.  Ce sont bien les politiques d'enseignement suivis depuis l'indépendance dans le pays qui sont responsables et non pas l'arabe en tant que langue qui reste d'abord un outil de communication. On ne peut faire de l'arabe le bouc émissaire de la faiblesse de notre système d'enseignement. Ça serait trop gros.
La fuite en avant actuelle qui veut que pour redresser notre système d’enseignement, il faut « s’ouvrir sur d’autres langues » lire remplacer la langue arabe par la langue française est une aberration.

Comment  peut-on s’ouvrir sur d’autres langues, si on ne commence pas par maîtriser sa propre langue, l’arabe mais  l’amazigh langues nationales. ?


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