La délégation
marocaine se rend à Genève, les 21 et 22 mars, à l’invitation de l’Envoyé
Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara marocain, Horst Köhler,
pour participer à une 2ème “table ronde”, aux côtés de l’Algérie, du “Polisario”
et de la Mauritanie a précisé un
communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale. D’après le communique suscité la délégation marocaine est conduite par Nasser Bourita, ministre des
Affaires étrangères et de la Coopération internationale et comprendra Omar Hilale, Représentant Permanent
du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à New York, Sidi Hamdi Ould
Errachid, Président de la région Laäyoune-Sakia El Hamra, Yenja El Khattat,
Président de la région Dakhla-Oued Eddahab, et Fatima El Adli, acteur
associatif et membre du Conseil municipal de la ville de Smara.
Toujours
d’après ce communiqué, cette 2ème “table ronde” se tiendra conformément aux
dispositions de la dernière résolution (2440) du Conseil de Sécurité, adoptée
le 31 octobre 2018, et qui stipule que la finalité du processus politique est
de “parvenir à une solution réaliste,
pragmatique et durable qui repose sur le compromis”.
Du côté
algérien, la délégation sera
conduite par M Amamra (vice
premier ministre, ancien conseiller diplomatique de M Bouteflika et ancien
ministre des Affaires Etrangères).On peut d’ores et déjà noter que l’Algérie
qui a toujours clamé que l’affaire du Sahara marocain concerne le Maroc et le
Polisario est en porte à faux. La représentation de l’Algérie à cette réunion à
ce niveau (vice premier ministre) montre bien comme l’a toujours soutenu notre diplomatie que cette
dernière est partie prenante de premier ordre dans ce conflit. Parce qu’elle l’a
toujours nourri en soutenant, en hébergeant
et armant un mouvement sécessionniste contre un pays voisin en faisant fi de la
charte des Nations Unies. S’agissant de la personne de M Amamra ; celui-ci ne s’est jamais particulièrement
distingué par vis-à-vis de notre pays par attitude ni réaliste, ni pragmatique,
ni reposant sur le compromis comme
le veut la résolution du Conseil de Sécurité suscité.
Il est à rappeler que dans une
déclaration faite à RFI en janvier 2017 en marge du sommet de l’Union
Africaine, M Lamamra ministre algérien des affaires étrangères de l’époque avait déclaré de manière cynique et injurieuse « Il y a
un âge de contestation et un âge de raison. Sans doute sommes-nous maintenant
dans cet âge de raison. » Un peu plus loin. « C’est l’âge de raison et nous espérons que de la même manière que le
Maroc a siégé avec la Mauritanie ici, de 63 à 69, sans la reconnaître, nous
souhaitons que cette fois-ci aussi la cohérence de l’histoire s’accomplira. »
Le Maroc pays millénaire était donc comparé
de façon injurieuse à un adolescent contestataire qui a donc fugué de l’Union
Africaine et devient adulte avec la demande de retour à cette ²organisation.
En outre, M Lamamra faisait un
amalgame intolérable
en comparant le Polisario à Mauritanie.
Ce dernier pays était un état souverain avec un territoire, un gouvernement
effectif et était membre de l’organisation des Nations Unies. Rien à voir le
Polisario qui n’a aucune crédibilité pour représenter le Sahara marocain ou son
peuple. En effet saisie au sujet de l’accord agricole avec l’Union Européenne, la
Cour de Justice de cette Union, après avoir rejeté le recours du Polisario
concernant l’accord agricole passé entre le Maroc et l’Union Européenne avait
dénié au Polisario le droit de représenter le peuple sahraoui. En effet, la
cour de justice européenne qui avait rejeté le recours du Polisario avait repris les conclusions de son avocat
général de septembre 2016 pour qui « le
Front Polisario n’est pas directement et individuellement concerné par la
décision litigieuse et que, partant, son recours devrait également être rejeté
à ce titre. »
Faut-il
rappeler aussi que M Lamamra ministre
des affaires étrangères de l’Algérie avait accusé le Maroc « de tentative de division » de l’Union Africaine dans sa quête
pour reprendre sa place au sein de l’organisation africaine notamment. Il a
même parlé « de menaces qui guettent l’UA
jusque dans son intégrité et sur la forte détermination des États membres à
préserver la cohésion de cette organisation continentale ».Ce diplomate qui
avait osé parler de division a feint d’oublier que c’était son pays qui est à
l’origine du germe de la division en Afrique. N’etait-ce pas Alger qui est à
l’origine de l’introduction de la fantomatique RASD qui n’a aucun attribut d’un
état souverain au sein de l’Union Africaine conduisant de fait à faire sortir
le Maroc de cette Union. Le pays qui
avait accueilli à l’initiative de feu MohammedV le 4 janvier 1961 à Casablanca
la première conférence des pays africains alors que l’Algérie était encore sous
domination française. Département français, l'Algérie n'existait même pas en
tant qu'état. Que ce Monsieur parle de la sorte du Maroc, le pays qui a abrité
la première conférence de l'Afrique indépendante est scandaleux pour ne pas
dire plus.
En désignant
M Laamamra connu pour son hostilité envers notre pays, les dirigeants d’Alger
ne cherchent-ils pas tout simplement à faire capoter cette réunion de Genève,
tant il est vrai que vu l’ampleur du mouvement de révolte populaire, l’heure n’est
certainement pas à la conciliation avec les pays voisins. En tout cas c’est ce
que nous allons voir.
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