Sélection du message

En matière d'héritage la femme juive en droit hébraïque n'a presque aucun droit.

 Pourquoi donc ces défenseurs de droit des femmes ne se préoccupent-ils  pas du sort fait aux femmes juives  par les tribunaux rabbiniques y...

lundi 22 janvier 2018

Maroc : que faire en attendant un nouveau mode de développement économique et social ?




Un des maux dont souffre notre pays c’est une sorte de m’a tu vu et de gaspillage à tous les niveaux. Dans nos fêtes, nos cérémonies, dans nos logements et dans le train de vie de l’Etat et des collectivités locales on feint d’oublier que nous restons un pays pauvre. L’hospitalité légendaire des marocains n’explique pas tout. D’un autre côté, le secteur privé ne joue pas entièrement son rôle dans le développement économique du pays. 
Texte
Sur cet article, je commencerai par le train de vie de l’Etat. Etre pauvre n’est pas une tare et ne l’a jamais été- car contrairement aux autres pays maghrébins et l’Egypte nous n’avons pas de pétrole- sauf qu’un pays pauvre doit parer au plus pressé, faire preuve de beaucoup d’imagination et réserver ses maigres ressources au développement économique et sociale du pays à sa sécurité et à sa défense et éviter des dépenses grandioses ou indécentes, ou dont la rentabilité n’est pas toujours évidente et qui auraient pu être dépensées autrement.


A signaler que notre pays est un des rares qui réservent près de 30% de leur PIB à l’investissement et ce depuis des années pourtant ça ne démarre pas ; le taux d'augmentation du PIB continue de dépendre de l’agriculture et des aléas climatiques. D’après le FMI, le pays devait en principe être sur un niveau de développement beaucoup plus important que cela ; en cause notamment les choix non judicieux des certains investissements et le gaspillage qui s'ensuit. C’est pourquoi le choix des investissements et des technologies doit s’opérer sur ceux qui créent de la richesse y compris immatérielle et qui s’accompagnent de la création d’emplois et de la lutte contre la pauvreté et la marginalité. Au niveau du fonctionnement de l’Etat et des collectivités territoriales, la rationalisation doit être de mise, véhicules de service, logements, cérémonies et organisation de conférences et colloques à grands frais etc… Revoir aussi tous ces commissions et autres fondations dont les actions ne sont pas toujours évidentes et qui grèvent le budget de l’état.
 Les soulèvements sociaux dans plusieurs régions du pays (Al Hoceima, Jerrada, Zaghora etc…) montrent qu'il y a urgence et que la politique de replâtrage ne sert plus à rien. Il faut savoir prendre des décisions budgétaires audacieuses. Ainsi le gouvernement peut prendre par exemple, la décision d'arrêter les investissements en infrastructures (ports, aéroports et autoroutes, routes et investissements ferroviaires) pour trois ou quatre ans. Les crédits budgétaires pourront être affectés à la santé, l'enseignement et à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion ou en d'autres termes l''investissement dans le capital immatériel. Il faut absolument sortir de l'approche technocratique de préparation du budget de l'Etat.
Voilà une proposition pour le gouvernement qui semble tourner en rond et n'arrive pas à sortir de son approche technocratique pour faire face aux attentes sociales. Personne n’a dit que le pays ne se développe pas. Les avancées de notre pays j’en fait état tout le temps sur Agoravox et ailleurs. La question qui se pose est la question de la création de la richesse et de sa répartition qui est dénoncée par le Roi lui-même qui dans ses différents discours et dans lesquels il a demandé sans suite aux gouvernement, aux partis politiques de réfléchir à un nouveau modèle de développement économique et social pour le pays. Le PIB du pays augmente mais nous assistons à une concentration excessive et intolérable des richesses, la paupérisation des classes moyennes, la pauvreté endémique et la détérioration constante de notre système d'enseignement et de santé.
Ma proposition beaucoup plus modeste ne vise pas à vouloir répondre à cette douloureuse équation car pour ce faire il faut un nouveau modèle de développement. Mais l’idée que je lance est de parer au plus pressé rapidement et de faire virer les crédits d’investissement dans les infrastructures pendant deux trois ans vers l’investissement dans le capital immatériel pour répondre à des besoins pressants et qui ne peuvent plus attendre dans le domaine social. Les crédits destinés aux désenclavements et aux adductions d'eau et d'elctrecite ne sont pas concernés bien entendu. Et bien sur il faut continuer à encourager les initiatives privées et continuer et renforcer les initiatives pour les créations d’entreprises. 
 Du côté du secteur privé il me semble que l'on charge trop l'Etat en matière de lutte contre le chômage alors c'est le secteur privé qui doit être en première ligne. Les investissements importants réalisés en matière d'infrastructures devaient permettre au secteur privé de faire des investissements conséquents. Le pays s'est saigné pendant des années en s'endettant notamment pour construire, ports, aéroports, routes et autoroutes, adductions d'eau et d'électricités pour mettre ces infrastructures à la disposition du secteur privé sans résultats notables. La presse s'est faite l'écho dernièrement de la faillite en 2016 de milliers d'entreprises et avec, la destruction de dizaine de milliers voire des centaines de millier d’emplois ; du jamais vu. Les principales causes citées par le Centre de la Conjoncture sont la mauvaise gestion, les questions de financement et enfin les études de faisabilité et de rentabilité préalables à toute création d'entreprise
A l'occasion de chaque discussion de loi de finances, c'est toujours la même rengaine, le patronat demande plus de dérogations notamment fiscales en contrepartie de zéro engagement de sa part. Or la création de richesses et d'emplois doit être le fait des entreprises privées notamment des petites et moyennes entreprises. La spéculation immobilière qui devient le hobby des plus fortunés ne créé pas de richesses mais maintient le logement hors de portée des marocains notamment les jeunes couples qui font leur vie. Pourtant les accords de libre-échange tant avec l'Union Européenne qu'avec d'autres pays sont là pour permettre à nos entreprises d'accéder à des marchés importants en plus de satisfaire des besoins locaux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire