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jeudi 11 janvier 2018

La lutte contre le chômage n’est-elle pas de la responsabilité du secteur privé ?







Il me semble que l'on charge trop l'Etat en matière de lutte contre le chômage alors c'est le secteur privé qui doit être en première ligne. L'Etat réalise des investissements importants en matière d'infrastructures qui font de notre pays un des rares qui consacre 30% de son PIB à l’investissement sans que cela ne se traduise par des créations substantielles d'entreprises et d'emplois. Le pays s'est saigné pendant des années en s'endettant notamment pour construire, ports, aéroports, routes et autoroutes, adductions d'eau et d'électricités pour mettre ces infrastructures à la disposition du secteur privé sans résultats notables.
La presse s'est faite l'écho dernièrement de la faillite en 2016 de milliers d'entreprises et avec, la destruction de dizaine de milliers voire des centaines de millier d’emplois ; du jamais vu. Les principales causes citées par le Centre de la Conjoncture sont la mauvaise gestion, les questions de financement et enfin les études de faisabilité et de rentabilité préalables à toute création d'entreprise.
Au lieu de prendre à bras le corps cette situation, l’association du patronat et à l'occasion de chaque discussion de loi de finances, sort la même rengaine, demandant plus de dérogations notamment fiscales en contrepartie de zéro engagement de sa part. Et encore une fois, le ministère des finances vient de décréter l’amnistie fiscal pour les majorations et pénalités sur les impôts dus à condition que le paiement intervient avant la fin de l ’année en cours. 


 Dans un article du 30 octobre 2017 le l’hebdomadaire Aujourd’hui le Maroc et sous le titre« La balle est chez le secteur privé ! »   revient sur les incitations de la loi des finances de 2018 pour le secteur privé Parmi les mesures phares en faveur de l’entreprise et de l’investissement privé, on citera notamment L’instauration de l’IS progressif, l’extension des avantages à l’exportation au matériel importé dans le cadre de conventions d’investissement, l’exonération des droits d’enregistrement au profit des opérations de constitution ou d’augmentation de capital pour les sociétés et les groupements d’intérêt ou encore l’exonération des droits d’enregistrement pour les cessions d’actifs dans les cas de fusion, mesure revendiquée depuis des années par la communauté des affaires. Si ce ne sont là que les dispositions les plus en vue, le PLF 2018 introduit une belle batterie de mesures sur le plan des procédures fiscales dans le but de faciliter la vie aux entreprises et surtout d’inciter à l’investissement. Mais l’acte d’investir étant éminemment basé sur la confiance et sur la volonté d’abord de le faire, c’est aujourd’hui au secteur privé de prendre l’initiative et de remplir sa part du contrat.
Jusqu’ à quand l’Etat continuera à soutenir un secteur privé qui n’arrive pas à se prendre véritablement en charge.  Le dilemme c’est que la création de richesses et d'emplois doivent être le fait des entreprises privées notamment des petites et moyennes entreprises. Or pour le journal déjà cité Chaque année à la même période, c’est-à-dire au moment de la présentation du projet de loi de Finances, le même débat revient sur le devant de la scène : d’un côté l’Etat tente de présenter tous les avantages fiscaux octroyés à l’entreprise pour investir davantage, créer de la richesse et des emplois, et, d’autre, une communauté des affaires généralement et le plus souvent insatisfaite du niveau des incitations. Cette année n’aura pas dérogé à la règle. Pourtant, et à l’instar de la tendance générale depuis une dizaine d’années, le PLF 2018 a consacré pas moins de 55 mesures fiscales à la relance de l’investissement privé. Un chiffre parlant : 33,4 milliards DH. C’est l’équivalent de l’ensemble des avantages fiscaux accordés par l’Etat, en 2017, aux différents opérateurs et contribuables toutes catégories. Sur cette enveloppe, plus de la moitié, précisément 18 milliards DH, sont des incitations accordées aux entreprises. En 2016, ce chiffre était de 16,8 milliards de DH. 
Ce n’est pas pour autant que l’investissement privé a été au rendez-vous. Certes, l’année agricole a pesé de tout son poids, mais la croissance hors agriculture n’a pas été en mesure de compenser faute d’investissements. Or, un autre chiffre mérite lui aussi d’être rappelé, à savoir les investissements directs étrangers qui ont atteint 23,5 milliards DH à fin septembre 2017, légèrement en hausse par rapport à 2016. C’est la preuve que les investisseurs étrangers trouvent au Maroc toutes les conditions et surtout un climat de confiance pour miser sur l’avenir. Une confiance que le secteur privé marocain n’arrive visiblement pas à retrouver… !
La spéculation immobilière elle qui devient le hobby des plus fortunés du pays ne créé pas de richesses mais maintient les logements hors de portée des marocains notamment les jeunes couples qui font leur vie. Pire L’impact négatif de la flambée des prix de l’immobilier compromet les grands équilibres sociétaux, ont indiqué les analystes du Centre marocain de conjoncture (CMC).

Pourtant les accords de libre-échange tant avec l'Union Européenne qu'avec d'autres pays sont là pour permettre à nos entreprises d'accéder à des marchés importants en plus de satisfaction des besoins locaux.

1 commentaire:

  1. Très bon article. Clair et concis qui ne se contente pas de critiquer fait avance des propositions concrètes, réalisables.

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