Dans
un précédent article, j’ai essayé d’expliquer comment M Benkirane chef du
gouvernement actuel est
en train de faire perdre au pays sa transition démocratique
Du côté de l’opposition ce n’est pas la
gloire non plus car à côté d’une opposition qui se bat contre le régime en place
et qui est constituée de deux mouvements antinomiques ; l’un islamiste et
le deuxième marxiste-léniniste pure et
dure, existe une opposition parlementaire qui est loin de remplir son rôle
constitutionnel.
1-L’Opposition
qui se bat contre le régime.
Les
deux mouvements constitutifs de cette opposition, bien qu'antinomiques et étant en guerre larvée
parfois sanglante sur les campus
universitaires et ce depuis des
années sont contre le régime.
En effet à travers leurs écrits puisés sur leur site respectif, nous allons voir que les références idéologiques des deux mouvements vont bien au-delà des slogans véhiculés concernant des réformes.
La confrérie religieuse AL Adl Wal Ihssane ( Justice et Bienfaisance »« Le premier pas à faire est de s'organiser au sein d'un mouvement islamique dont les membres sont désignés par l'appel coranique Ô croyants, et qui a pour tâche d'œuvrer pour le changement ». « Qui s'intéresse à la chose publique. En effet, le politique est partie intégrante de notre pensée et de notre action. Toutefois, nous tenons à préciser que l'action partisane, la constitution d'un parti politique et la ruée vers les élections et le pouvoir ne sont pas nos plus importantes préoccupations. ».
On peut s'interroger sur la" préoccupation" de ce mouvement. L'explication est donnée par Cheikh Yassine, le défunt guide de la confrérie «nous voulons établir la primauté de Dieu sur la terre » http://www.yassine.net/. « Ceci commencera par l'éducation du croyant, puis l'édification d'une société islamique qui supplantera progressivement la société inique pour aboutir enfin à un Etat islamique ».http://www.aljamaa.com/fr/folder/12.shtml
Il s'agit bel et bien de l'établissement d'une république islamique ni plus ni moins. L'avènement de l'état islamique passera donc par l'éducation et aboutira à la Kaouma (soulèvement, révolte) qui peut revêtir la forme de la révolution l'iranienne http://www.yassine.net/ar/document/2598.shtml
En effet à travers leurs écrits puisés sur leur site respectif, nous allons voir que les références idéologiques des deux mouvements vont bien au-delà des slogans véhiculés concernant des réformes.
La confrérie religieuse AL Adl Wal Ihssane ( Justice et Bienfaisance »« Le premier pas à faire est de s'organiser au sein d'un mouvement islamique dont les membres sont désignés par l'appel coranique Ô croyants, et qui a pour tâche d'œuvrer pour le changement ». « Qui s'intéresse à la chose publique. En effet, le politique est partie intégrante de notre pensée et de notre action. Toutefois, nous tenons à préciser que l'action partisane, la constitution d'un parti politique et la ruée vers les élections et le pouvoir ne sont pas nos plus importantes préoccupations. ».
On peut s'interroger sur la" préoccupation" de ce mouvement. L'explication est donnée par Cheikh Yassine, le défunt guide de la confrérie «nous voulons établir la primauté de Dieu sur la terre » http://www.yassine.net/. « Ceci commencera par l'éducation du croyant, puis l'édification d'une société islamique qui supplantera progressivement la société inique pour aboutir enfin à un Etat islamique ».http://www.aljamaa.com/fr/folder/12.shtml
Il s'agit bel et bien de l'établissement d'une république islamique ni plus ni moins. L'avènement de l'état islamique passera donc par l'éducation et aboutira à la Kaouma (soulèvement, révolte) qui peut revêtir la forme de la révolution l'iranienne http://www.yassine.net/ar/document/2598.shtml
Le deuxième mouvement est Annahjdimocrati ou « la Voie
démocratique ».Constitué comme parti politique 1995 alors qu’il agissait avant tout dans la clandestinité il se proclame comme la continuation du
Mouvement marxiste-léniniste marocain (MMLM) et notamment de sa principale
composante, l'organisation Ila Al Amame (En avant).
Les militants de La Voie Démocratique sont
présents dans les deux principaux syndicats au Maroc : l'Union marocaine des
travailleurs (UMT), et la Confédération démocratique du travail (CDT), ainsi
que les principales associations de la société civile : l'Association marocaine
des droits humains, Attac-Maro etc...En réalité le but ultime est la
réalisation d’une société basée sur le marxisme léninisme. En effet derrière
les questions des défenses des droits de l’homme et des luttes syndicales, luttes
somme toute légitimes c’est la chute du régime qui est recherchée. La presse
de l’hexagone qui ouvre ses colonnes à des articles incendiaires sous prétexte de la défense des droits de l’homme
est-elle vraiment au fait des vrais desseins de ces militants ? Le
dernier en date est l’article publié par Médiapart qui énonce qu’au Maroc et sans ombrage que la «
règle c’est la répression » rien que ça.
2-L’opposition parlementaire :
La nouvelle constitution de 2011 a accordé d’énormes
pouvoirs pour à l’opposition parlementaire. En effet l’article 10 énonce entre
autres que
« La Constitution garantit à l’opposition
parlementaire un statut lui conférant des droits à même de lui permettre de
s’acquitter convenablement de ses missions afférentes au travail parlementaire
et à la vie politique. Elle garantit, notamment, à l’opposition les droits
suivants :- la liberté d’opinion, d’expression et de réunion,
- un
temps d’antenne au niveau des médias officiels, proportionnel à leur
représentativité,
- le bénéfice du financement public, conformément
aux dispositions de la loi,
- la participation effective à la procédure
législative, notamment par l’inscription de propositions de lois à l’ordre du
jour des deux Chambres du Parlement,
- la participation effective au contrôle du
travail gouvernemental, à travers notamment les motions de censure et
l’interpellation du Gouvernement, ainsi que des questions orales adressées au
Gouvernement et dans le cadre des commissions d’enquête parlementaires,
-une représentation appropriée aux activités internes
-une représentation appropriée aux activités
internes des deux Chambres du Parlement,
-la
présidence de la commission en charge de la législation à la Chambre des
Représentants,
- la participation active à la diplomatie
parlementaire en vue de la défense des justes causes de la Nation et de ses
intérêts vitaux,
- l’exercice du pouvoir aux plans local, régional
et national, à travers l’alternance démocratique, et dans le cadre des
dispositions de la présente Constitution. ».
Il n’y a pas de démocratie sans démocrates, c’est
bien connu. Les réformes constitutionnelles ne vont permettre au pays de sauter
le pas vers une véritable monarchie parlementaire que si le personnel politique
notamment celui de l’opposition politique fait sa mue. Or les retransmissions
par la télévision des débats parlementaires montrent un hémicycle clairsemé
donnant une piètre image sur le sens de responsabilité des élus de la nation.
La plupart assistent certes à la rentrée parlementaire présidée par le Roi mais
disparaissent après. Autrement c’est des joutes oratoires ponctués d’invectives
et d’insultes alors que le pays attend des réformes urgentes en matière
d’enseignement, de santé, d’habitat et de lutte contre le chômage et la précarité.
Et alors que l’opposition parlementaire doit être aux premières loges dans la lutte
pour les droits de l’homme, et l’état de droit et au côté du monde du travail, des démunis,
elle préfère laisser ce rôle à l’opposition qui se bat contre le régime et par
conséquent contre l’existence de cette opposition parlementaire.
Par ailleurs, le bilan de la gestion notamment des communes et
des villes par les partis politiques et notamment ceux de l’opposition qui doivent
donner l’exemple est désastreux à de
rares exceptions. En effet les rapports de la Cour des Comptes et ceux de
l’inspection territoriale du ministère de l’intérieur ont montré sous de mauvais
jours, des conseillers communaux alliant l’incompétence, la mauvaise gestion à
la corruption. La presse marocaine a rapporté dans le détail des affaires de
corruption ainsi que toutes sortes de marchandages à l’occasion des élections
communales. Cet état de choses du à la cupidité des conseillers a été rendu
possible par le fait que les partis politiques ne sont pas très regardant sur
leurs candidats.
D’ailleurs, une
fois élus, ces candidats ne sont plus encadrés par les partis politiques
et ne rendent aucun compte à ces mêmes partis. L’exemple le plus caricatural
est le conseil préfectoral de Casablanca qui jusqu’à une période récente
ne se réunissait plus. La première ville du pays est prise en otage
par des querelles de clochers entre politiciens. Lors des
inondations que connaissent des régions du pays de temps à
autre, les élus locaux brillent par leur absence.
Quelle est
la responsabilité des dirigeants
politiques et leurs staffs dans ces dérives. Cela sera l’objet d’un deuxième article.
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