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dimanche 7 juillet 2013

L'ingratitude algérienne.

 C’est dans un peu plus d’un mois que le Maroc commémorera la bataille d’Isly (14 aout 1844) ou quand le Maroc combattait pour l’Algérie. Ce triste anniversaire montre l'engagement constant du Maroc pour la défense de la dignité et de la liberté de l'Algérie. Cette solidarité a eu aussi un prolongement et une suite au cours de la lutte armée pour l'indépendance de l’Algérie au cours de laquelle du sang marocain a été aussi versé pour ce pays.

 



La bataille d’Isly donne la mesure de la profondeur des sentiments solidaires du Maroc et de sa foi en la communauté du destin algéro-marocain, tant il n'a pas hésité à consentir des sacrifices et à faire preuve de solidarité agissante envers les frères d'armes algériens pour faire face à l'entreprise colonialiste dans ces moments sombres de l'histoire.

C'est ainsi qu'à 8 kilomètres de la ville d'Oujda, a eu lieu la bataille d'Isly (14 août 1844), qui avait opposé l'armée du sultan Moulay Abderrahmane (1822-1844) aux troupes françaises qui, marchant d'Alger, avaient à leur tête le gouverneur général d'Algérie, Thomas Bugeaud. Les velléités guerrières des troupes françaises, disposant de moyens disproportionnés, trouvaient leurs motivations dans le soutien qu'accordait le sultan Moulay Abderrahmane à la résistance algérienne, avec à sa tête l'émir Abdelkader, ce qui déchaina la puissance occupante contre le Maroc, portée par un élan de convoitises et d'expansion.

Celle-ci, forte de son statut de puissance économique et militaire de l'époque, affichait l'ambition d'asseoir définitivement son emprise sur l'Algérie.

Le refus du Maroc de donner suite aux requêtes françaises lui demandant de lui livrer l'émir Abdelkader avait à ce point exaspéré Paris qu'elle accusa le Maroc d'avoir violé le traité d'amitié franco-marocain en offrant refuge au chef de la lutte armée pour l'indépendance de l'Algérie, l'émir Abdelkader, ce qui a fini par conduire inéluctablement à la bataille d'Isly.

Les conséquences de cette bataille furent lourdes pour le Maroc.

Par le traité de paix qui lui était imposé, le Sultan reconnut la présence française en Algérie (traité de Lalla Maghnia en septembre 1844) et s'engagea par conséquent à ne plus soutenir l'Emir Abdelkader lequel après avoir mené une guérilla se rendit aux Français.

La bataille d'Isly s'est soldée pour le Maroc par la perte de 800 hommes est un signe de solidarité dont les conséquences furent lourdes pour le pays : un tracé des frontières imposé par la France, l'affaiblissement du Pays qui a conduit à la perte de Tétouan en 1860 au profit de l'Espagne et un peu plus tard à la partition du Maroc entre la France et l'Espagne. C'est la première fois dans l'histoire de la colonisation qu'un pays se trouve divisé en deux protectorats avec une zone internationale à Tanger.

Les enseignements.

Le Maroc a toujours été solidaire de l'Algérie même si cette solidarité a été malheureusement à sens unique. Le régime algérien a toujours cherché à occulter cette solidarité en rappelant par presse interposée la guerre qui a opposé les deux pays en 1963. La guerre de 1963 ou guerre des sables souvent reproché par Alger au Maroc a des causes bien précises.

En effet à l'indépendance du Maroc, Mohammed V a refusé l'offre de la France de restituer les territoires annexés par la France en contrepartie de ne plus héberger les combattants du FLN.Le roi Mohammed V voyait cette proposition comme un « coup de poignard dans le dos » des « frères algériens » et parvint séparément à un accord le 6 juillet 1961 avec le chef du Gouvernement provisoire de la République algérienne, Ferhat Abbas. A leur indépendance, les autorités algériennes ont refusé de discuter du sujet alors même que lors du référendum d'indépendance en Algérie, les habitants de Tindouf indiquaient sur leur bulletin : « OUI à l'indépendance, mais nous sommes marocains » .

La monarchie marocaine à travers Moulay Abderrahmane ou Mohammed V a été toujours solidaire de l'Algérie. Du temps de Hassan 2 et alors que les attaques du Front Polisario contre l'armée marocaine se faisaient à partir du territoire algérien, le souverain marocain n'a jamais permis à l'armée d'exercer le droit de suite pour ne pas insulter l'avenir et engager les deux pays dans une guerre fratricide. De même que pendant la décennie noire en Algérie, le Maroc a toujours refusé de constituer une base arrière aux terroristes islamistes. Certains journaux algériens reprochent au Maroc d'avoir tourné le dos à l'Algérie pendant cette période alors qu'objectivement c'est tout ce qu'il pouvait faire en plus de la remise aux services de sécurité algériens des terroristes recherchés et qui prenaient asile sur son territoire Quand au Roi Mohammed VI et fidèle à ses ancêtres, sa main est toujours tendue à l'Algérie et le rappelle à chacun de ses discours.

A ceux qui spéculent notamment dans la presse algérienne sur les sentiments des marocains envers l'Algérie, le rappel de ces faits historiques ainsi que les rappels des attachements des souverains marocains à l’idéal maghrébin démontrent clairement le contraire. Cet attachement vient d’être gravé dans le marbre dans la constitution de 2011 qui fait du Grand Maghreb l’espace identitaire du Maroc.
Néanmoins le statuquo actuel est susceptible de changer.

Conclusion :

En effet par cette solidarité, le Maroc était en droit de demander à l’Algérie de l’aider à récupérer son Sahara et les enclaves de Ceuta et Mellilia et non pas engager sa diplomatie et ses moyens pour le déstabiliser tout en disant officiellement que l’affaire du Sahara « ne la concerne pas ».

Le Sahara est le prolongement africain du Maroc. Coupé de ses racines africaines, ceci poussera le pays à s’orienter définitivement vers l’Europe en demandant notamment l’adhésion à la communauté européenne- le pays disposant déjà d’un statut avancé- et peut être à l'Otan. En effet le Maroc étant engagé dans d’importants projets de développement ne peut plus se permettre de supporter une course aux armements imposés par son voisin de l’Est et destinée à laminer son économie. L’idéal maghrébin du pays serait définitivement enterré.

Après tout, la Turquie tout en gardant son identité musulmane est en phase de rejoindre à plus ou moins longue échéance l’Europe qui aura à ses deux extrémités deux pays musulmans. A ce moment la, c’est un mur qui longera la frontière algéro- marocaine. C’est un scénario plausible et favorable à l’Europe mais catastrophique pour l’Algérie. Les dirigeants de ce pays doivent vraiment y réfléchir. Le statuquo au Maghreb n’est nullement en leur faveur. Objectivement la main tendue du Maroc ne le sera pas éternellement.

 

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