Le gouvernement vient r de présenter en grande pompe «
La stratégie Nationale de lutte contre la corruption ».
"Les mesures prévues par cette stratégie couvrent
différents aspects de la question de la lutte contre la corruption, notamment
la mise à niveau de l'aspect institutionnel et juridique, l'activation de la dimension
prévention et répression et le renforcement de l'aspect éducation et
sensibilisation", avait indiqué Abdelilah Benkirane. Même Transparency Maroc qui a pris part aux
travaux d’élaboration du document tout
au long du processus indique que «cette adoption constitue un signal positif
aux citoyens et à la communauté internationale, mais ce n’est qu’à l’aune de
sa mise en œuvre que sera jugée la
véritable volonté de l’Etat pour engager
enfin, le combat contre la corruption ».
Seulement voilà, le document portant cette stratégie compte
239 projets et mesures répertoriés en 10 secteurs avec une mise en application
qui s'étend sur dix ans.
Or il est possible d‘engager rapidement des actions concrètes sur le terrain. Ci-après
des mesures à engager rapidement sans attendre le travail de commission et de
sous commissions.
- simplifier et normaliser les circuits et les procédures
administratives et les rendre plus transparentes,
- inviter par voie réglementaires les administrations à
répondre dans un délai précis et motiver leurs actions de refus ;
- développer l’utilisation de l’outil informatique dans le
traitement des dossiers et éliminer autant que possible l’intervention humaine
;
- revoir les textes et procédures de passation des marchés
et commandes de l’état, des collectivités locales et des établissements publics
pour plus de transparence notamment dans l’établissement des cahiers des
charges ,dans le traitement des concourants ;
- revoir les procédures d’engagement, de liquidation et de
paiement des dépenses de l’état, des collectivités territoriales et des
établissements publics.
D’autres actions de
préventions peuvent aussi être menées par les départements concernés pour en
priorité éviter l’intervention humaine autant que possible ex : en matière de
sécurité routière, voir la possibilité de faire disparaitre les agents
verbalisateurs qui arnaquent souvent des automobilistes désarmés (police et
gendarmerie) au profit de radars fixes. Activer aussi, les organismes de
contrôle notamment les inspections générales dépendant des ministères en les
dotant de structures étoffées. Et enfin en finir avec un certain" laxisme
ambiant" dans le traitement notamment par la justice des affaires de
corruption.Il ne s'agit pas pour moi de faire une liste des actions à entreprendre,
mais de montrer que des pistes existent et la mise en œuvre d’actions
conséquentes ne requiert qu'un volontarisme politique du gouvernement.
En effet, la corruption dénoncée presque quotidiennement par
la presse nationale constitue un frein au développement économique et social du
pays et à l’état de droit. Elle frappe indistinctement les plus faibles pour
des accès aux soins dans les hôpitaux publics par exemple que des opérateurs
économiques. Nos partenaires commerciaux notamment l’Union Européenne qui ont
mis à la disposition de notre pays des dons et des lignes de crédits pour une
meilleure gouvernance et une meilleure transparence doivent attendre de notre
pays des actions conséquentes et rapides
dans ce domaine.
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