Dans un discours daté
du 06/11/2018 le Roi Mohammed VI tend la main à l’Algérie dans ces termes « C’est, donc, en toute clarté et en
toute responsabilité que je déclare aujourd’hui la disposition du Maroc au dialogue direct et
franc avec l’Algérie sœur, afin que soient dépassés les différends
conjoncturels et objectifs qui entravent le développement de nos relations. A
cet effet, je propose à nos frères en Algérie la création d’un mécanisme
politique conjoint de dialogue et de concertation. Le niveau de représentation
au sein de cette structure, son format, sa nature sont à convenir d’un commun
accord ».
Un peu avant dans son discours, le Roi et après avoir rappelé l’état « de division et de
discorde » actuel a insisté sur
l’histoire qui unit les deux pays
et les
siens de sang qui unissent les
deux pays dans ces termes. Cet état contraste avec l’ambition de
concrétiser l’idéal unitaire maghrébin, qui animait la génération de la
Libération et de l’Indépendance, ambition qui s’est incarnée en 1958 par la
Conférence de Tanger, dont nous célébrons le soixantième anniversaire.
Auparavant, l’appui apporté par le Royaume à la Révolution algérienne avait
contribué à renforcer les relations entre le Trône marocain et la Résistance
algérienne. Il avait également été un élément fondateur de la conscience et de
l’action politique maghrébine commune. De longues années durant et jusqu’au
rétablissement de l’indépendance, côte à côte, nous nous sommes dressés contre
le colonisateur dans un combat commun ; et nous nous connaissons bien. Par
ailleurs, nombreuses sont les familles marocaines et algériennes qui partagent
des liens de sang et de parenté. Nous savons aussi que l’intérêt de nos peuples
réside dans leur unité, leur complémentarité, leur intégration ; et nul besoin
qu’une tierce partie joue, entre nous, les intercesseurs ou les médiateurs.
Ce discours tranche avec l’attitude hostile des dirigeants d’Alger jusqu’à présent et qui s’apparente plus à une
guerre non déclarée sous prétexte de solidarité avec « le peuple du Sahara » qui n’est en fait qu’un mythe
entretenu pour des objectifs de politique interne. C’est ce que j’avais essayé
d’expliciter dans cet article
sur Agora. Guerres économique, diplomatique, médiatique ou même une sorte de guerre tout court. En effet en s’engageant dans une course folle aux
armements pour mettre à genou le Maroc qui dispose de moins de ressources et en
maintenant fermées les frontières Est du pays pour le couper du reste du Maghreb
et de son prolongement arabe ; en mobilisant ses diplomates dans toutes
les organisations et forums internationaux contre le Maroc. Les organes de
presse algériens n’évoquent le Maroc
contre toute logique que comme un pays ennemi. Pire, en armant et en hébergeant
les combattants du Polisario hostiles au
Maroc, c’est d’une escalade guerrière qu’il s’agit. Sont aussi des actes de guerre, les différentes manœuvres militaires faites régulièrement par les généraux algériens et parfois à balles réelles à la frontière avec le
Maroc.
C’est pourquoi, prenant aussi à témoin aussi la communauté internationale,
le Roi a rappelé dans son discours du 06/11/2018 que «
Dieu m’est témoin que depuis Mon Accession au Trône, j’ai appelé avec sincérité
et bonne foi à l’ouverture des frontières entre les deux pays, à la
normalisation des relations maroco-algériennes. ».Cette main tendue à
Alger et qui vise aussi « la création d’un mécanisme politique
conjoint de dialogue et de concertation » sera-t-elle entendue par les
dirigeants d’ Alger ou vont-ils continuer à dire contre toute logique que le
Maroc est un pays ennemi du simple fait de la solidarité que nous avons avec « le
peuple du Sahara » ?
Car la coopération et la concertation actuellement coupées entre les deux pays
doivent impérativement être relancées et les sujets qui engagent l’avenir des deux
pays ne manquent pas : migration, terrorisme complémentarité économique
etc… A cet effet une source marocaine de
haut niveau précise au journal Media24
que "La volonté de relancer les relations a toujours existé. Aujourd'hui,
il s'agit d'une opérationnalisation de cette volonté, à travers un mécanisme de
dialogue et de coopération". il s'agit d'essayer de dissiper tous les
malentendus à travers un mécanisme ad hoc.Le mécanisme en question est un cadre
de dialogue, de coopération bilatérale et également un cadre de concertation
sur toutes les questions telles que le terrorisme ou la migration dans la
région.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire