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mercredi 11 janvier 2017

Maroc : 11 janvier 1944, nous avons aussi nos négationnistes.

Chaque pays a ses négationnistes. Sur le site Hespress de ce jour 11janvier 2016  un professeur d’histoire avance que le 11 janvier ne mérité pas ni « d’être fêté ni célébré » et avance qu’il n’a trouvé dans les mémoires des nationalistes et des colonialistes de l’époque aucun élément qui justifie un quelconque impact du manifeste de l’indépendance sur les évènements qui ont suivi. Il parle aussi du nombre des signataires qui a varié d’après lui de 58 à 68 signataires et d’autres manifestes faits à la même période par feux Hassan El Ouazzani et Abdekhalek Torris. Que le manifeste du 11 janvier était en fait destiné à la reconnaissance du parti de l’Istiqlal et la parution de son journal Al Alam.




 Il est vrai qu’un document émanant des nationalistes de la zone nord du Maroc avait été soumis au Souverain le 14 février 1942. Ce document de plusieurs pages, signé par deux leaders du mouvement nationalistes dans le Nord, à savoir Abdelkhalek Torrés et Mekki Naciri, revêtait une importance particulière mais n’avaient ni  l’aura ni l’impact du manifeste de l’indépendance du 11 janvier 1944.

En effet, la publication du manifeste de l’indépendance du 11 janvier 1944 réalisé semble-il avec l’accord de MohammedV fut suivi d’une répression féroce sur les signataires. Pour Wikipédia « Les principaux dirigeants nationalistes toutes origines confondues se regroupent autour du manifeste pour l'indépendance, constituant une mouvance politique réelle, représentative de la société marocaine et de tous les milieux, urbains et ruraux. Ils décident ensemble et d'emblée de s'en remettre au sultan Mohammed V, auquel ils soumettaient ainsi leur revendication. »

 La présentation de ce Manifeste a été le signal d'une étape nouvelle dans la lutte pour l’indépendance. La réponse de la résidence fut une forte pression sur Feu MohammedV pour qu'il se démarque et condamne publiquement le Manifeste avec une vague d'arrestations des signataires et des militants nationalistes connus. Cette réaction des autorités colonialistes a eu pour conséquence le déclenchement de manifestations monstres et de soulèvements qui ont secoué toutes les régions du pays.

Ainsi à Rabat, des manifestations, ont eu lieu le 29 janvier 1944 et s’étaient distinguées par la participation de Feu SM Hassan II, alors Prince héritier. En effet, après avoir pris connaissance de ces manifestations, Hassan II, qui se trouvait au Collège royal, a escaladé le mur de l’enceinte du Collège pour aller rejoindre les manifestants. Plus tard, le regretté Souverain, exprimant ses impressions sur cet événement, avait souligné que ce jour, au cours duquel les manifestants ont envahi les rues de Rabat pour réclamer l’indépendance, a marqué à jamais sa mémoire, rappelant qu’il était accompagné ce jour-là par trois de ses camarades du Collège royal et qu’ils criaient tous d’une seule voix: «Nous obtiendrons l’indépendance».

Pour Ktiri  Haut-commissaire, «Feu SM Mohammed V, réagissant à la répression menée par les autorités du protectorat, a demandé, avec insistance, la libération de tous les détenus, mais les autorités du protectorat, prétextant la mort d’un Européen, ont choisi la fuite en avant en déployant leurs forces pour encercler la ville de Rabat et tirer sur les manifestants, dont un certain nombre ont été tués, alors que d’autres ont été arrêtés et condamnés à des peines d’emprisonnement». Défiant les autorités du protectorat, d’autres villes ont organisé des manifestations similaires pour dénoncer l’attitude répressive des autorités et réclamer de manière claire et sans équivoque l’indépendance du pays. D’ailleurs, c’est dans ce cadre qu’il convient de situer les événements sanglants de 1944, qui ont contribué à la consolidation de l’esprit nationaliste chez l’ensemble du peuple marocain. Les soulèvements ont eu lieu, les 29, 30 et 31 janvier 1944, aussi bien à Fès que dans les villes de Rabat, Salé, Azrou, Meknès et Marrakech. Ils ont été marqués par «une forte symbiose et mobilisation du peuple marocain en des moments mémorables»


 N’en déplaise à l’historien de hespress il faut dire que le Manifeste a eu pour autre résultat de provoquer sur l’ensemble du territoire national de grandes manifestations populaires ainsi que des défilés et des pétitions de soutien et de solidarité. 

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