Chaque pays a ses négationnistes. Sur le site Hespress de ce jour
11janvier 2016 un professeur
d’histoire avance que le 11 janvier ne mérité pas ni « d’être fêté ni célébré »
et avance qu’il n’a trouvé dans les mémoires des nationalistes et des colonialistes
de l’époque aucun élément qui justifie un quelconque impact du manifeste de l’indépendance
sur les évènements qui ont suivi. Il parle aussi du nombre des signataires qui
a varié d’après lui de 58 à 68 signataires et d’autres manifestes faits à la même
période par feux Hassan El Ouazzani et Abdekhalek Torris. Que le manifeste du
11 janvier était en fait destiné à la reconnaissance du parti de l’Istiqlal et
la parution de son journal Al Alam.
Il est vrai qu’un document émanant des nationalistes de la zone nord du Maroc avait été soumis au Souverain le 14 février 1942. Ce document de plusieurs pages, signé par deux leaders du mouvement nationalistes dans le Nord, à savoir Abdelkhalek Torrés et Mekki Naciri, revêtait une importance particulière mais n’avaient ni l’aura ni l’impact du manifeste de l’indépendance du 11 janvier 1944.
Il est vrai qu’un document émanant des nationalistes de la zone nord du Maroc avait été soumis au Souverain le 14 février 1942. Ce document de plusieurs pages, signé par deux leaders du mouvement nationalistes dans le Nord, à savoir Abdelkhalek Torrés et Mekki Naciri, revêtait une importance particulière mais n’avaient ni l’aura ni l’impact du manifeste de l’indépendance du 11 janvier 1944.
En effet, la publication du manifeste de l’indépendance
du 11 janvier 1944 réalisé semble-il avec l’accord de MohammedV fut suivi d’une
répression féroce sur les signataires. Pour Wikipédia « Les principaux
dirigeants nationalistes toutes origines confondues se regroupent autour du
manifeste pour l'indépendance, constituant une mouvance politique réelle,
représentative de la société marocaine et de tous les milieux, urbains et
ruraux. Ils décident ensemble et d'emblée de s'en remettre au sultan Mohammed
V, auquel ils soumettaient ainsi leur revendication. »
La présentation de
ce Manifeste a été le signal d'une étape nouvelle dans la lutte pour
l’indépendance. La réponse de la résidence fut une forte pression sur Feu MohammedV
pour qu'il se démarque et condamne publiquement le Manifeste avec une vague
d'arrestations des signataires et des militants nationalistes connus. Cette
réaction des autorités colonialistes a eu pour conséquence le déclenchement de
manifestations monstres et de soulèvements qui ont secoué toutes les régions du
pays.
Ainsi à Rabat, des manifestations, ont eu lieu le 29
janvier 1944 et s’étaient distinguées par la participation de Feu SM Hassan II,
alors Prince héritier. En effet, après avoir pris connaissance de ces
manifestations, Hassan II, qui se trouvait au Collège royal, a escaladé le mur
de l’enceinte du Collège pour aller rejoindre les manifestants. Plus tard, le
regretté Souverain, exprimant ses impressions sur cet événement, avait souligné
que ce jour, au cours duquel les manifestants ont envahi les rues de Rabat pour
réclamer l’indépendance, a marqué à jamais sa mémoire, rappelant qu’il était
accompagné ce jour-là par trois de ses camarades du Collège royal et qu’ils
criaient tous d’une seule voix: «Nous obtiendrons l’indépendance».
Pour Ktiri Haut-commissaire, «Feu SM Mohammed V,
réagissant à la répression menée par les autorités du protectorat, a demandé,
avec insistance, la libération de tous les détenus, mais les autorités du
protectorat, prétextant la mort d’un Européen, ont choisi la fuite en avant en
déployant leurs forces pour encercler la ville de Rabat et tirer sur les
manifestants, dont un certain nombre ont été tués, alors que d’autres ont été
arrêtés et condamnés à des peines d’emprisonnement». Défiant les autorités du
protectorat, d’autres villes ont organisé des manifestations similaires pour
dénoncer l’attitude répressive des autorités et réclamer de manière claire et
sans équivoque l’indépendance du pays. D’ailleurs, c’est dans ce cadre qu’il
convient de situer les événements sanglants de 1944, qui ont contribué à la
consolidation de l’esprit nationaliste chez l’ensemble du peuple marocain. Les soulèvements
ont eu lieu, les 29, 30 et 31 janvier 1944, aussi bien à Fès que dans les
villes de Rabat, Salé, Azrou, Meknès et Marrakech. Ils ont été marqués par «une
forte symbiose et mobilisation du peuple marocain en des moments mémorables»
N’en déplaise à l’historien
de hespress il faut dire que le Manifeste a eu pour autre résultat de provoquer
sur l’ensemble du territoire national de grandes manifestations populaires
ainsi que des défilés et des pétitions de soutien et de solidarité.
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