M Peter van Walsum
Suite à la réaction ferme du gouvernement marocain« Ban Ki-moon a rejeté, par la voix de son porte-parole Farhan Haq, les accusations de «partialité» portées par Rabat à son encontre, faisant valoir sa «neutralité» et précisant que sa visite les 4,5 et 6 mars à Tindouf et à Alger était destinée à «booster, à la fin de son mandat les efforts» pour relancer le processus de négociations entre les parties au conflit.
Dans une réponse pertinente publiée ce jour sur le site360.ma M Tahar Ben Jelloun
précise que « M Ban Ki Moon s’est trompée de visite » «
Au lieu que M. Ban Ki-Moon vienne perdre son temps à Tindouf et chez ses amis
algériens, il aurait mieux fait d’aller s’enquérir sur place de l’état de
survie des Kurdes seuls à se battre sur le terrain contre Daech, il aurait pu
rendre visite aux Palestiniens dans des territoires réellement occupés par un
Etat puissant, arrogant et qui ne tient nullement compte des condamnations
onusiennes. Non, ça, il laisse faire et ne bronche pas. Il concède à Israël le
statut d’un Etat intouchable, qui peut faire des massacres quand il veut —le
dernier fut durant l’été 2014— et reste impuni. »
En réalité, la partialité de M Ban Ki Moon dans le
dossier du Sahara marocain ne date pas d’aujourd’hui. En effet dans une dépêche de l’AFP de 2008 reprise à l’époque
sur le site Yabladi,www.yabiladi.com/article-politique-1390.html
, l'ambassadeur d'Afrique du sud, Dumisani Kumalo, qui présidait le Conseil de
sécurité en avril 2008, a indiqué à la presse qu'à l'occasion de consultations
sur la question du Sahara occidental lundi, le Conseil avait reçu deux
documents "apparemment contradictoires", de la part de M. van Walsum
et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Dans son document, reflétant
son opinion personnelle, M. van Walsum "évoque ce qu'il appelle l'option
réaliste, selon laquelle l'indépendance pourrait être hors d'atteinte pour le
peuple sahraoui", affirmant que "le Front Polisario devrait devenir
réaliste", a dit M. Kumalo. En revanche, dans son dernier rapport sur ce
dossier, M. Ban Ki Moon exhorte les parties à poursuivre leurs négociations
directes sous l'égide de l'ONU "pour tenter de trouver une solution de
consensus".
Normalement M Ban Ki Moon devait prendre acte de la
position de son représentant spécial et
en faire son rapport au Conseil de Sécurité comme il l’a toujours fait et le fait actuellement avec M Roos. Non
seulement il ne l’a pas fait, mais il n’a pas renouvelé le mandat de son
représentant spécial qui venait à expiration alors qu’il l’a toujours renouvelé
pour M Ross.
Les choses sont claires ; M Ban Ki Moon et son
envoyé spécial (ancien ambassadeur US à Alger) ont un parti pris sur la
question de notre Sahara et n’ont pas la neutralité requise. Cela explique, le
soutien ferme du secrétaire général à son envoyé spécial lorsque le Maroc a
émis des doutes et avec raison sur sa neutralité. Ce qui n’a
pas été le cas avant, puisque le même Ban Ki Moon suite aux protestations d’Alger
et du Polisario n’a pas renouvelé en 2008 le mandat de l’ancien envoyé spécial
de l’ONU Peter van Walsum en fonction depuis 2005 car celui-ci avait estimé à
l’époque que « l'indépendance du Sahara occidental n'est pas un objectif
réaliste et que le Front Polisario devrait y renoncer ». Voir l'article du
Monde de 2008 http://www.lemonde.fr/.../le-mediateur-de-l-onu-ecarte-l-independance-du-sahara
Que faire donc pour le Maroc ? Continuer
sur la même lancée pour dénoncer la partialité de M Ban Ki Moon et son représentant
en faisant valoir que l’option du référendum est dépassée puisque irréalisable
selon M Peter van Walsum du fait de l’absence de consensus sur le corps électoral.
Merci Monsieur Takadoum pour tout vos éclairages.
RépondreSupprimerMerci pour vos encouragements.
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