Estimant qu’un Etat ne pouvait être assimilé à un
particulier, le tribunal correctionnel de Paris a refusé de recevoir la plainte
du Maroc réprimant la diffamation publique de Zakaria Moumni. Les avocats du
Maroc ont annoncé vouloir faire appel de ce jugement « afin que le crédit
médiatique qui a été accordé aux propos de M. Moumni soit définitivement ruiné
et qu’un Etat puisse défendre son honneur devant les juridictions françaises ».
En effet, le lundi 9 juin
2014, le ministère de l’Intérieur avait déposé une plainte contre trois
personnes et une association française pour « dénonciation calomnieuse, outrage
aux autorités, dol et diffamation publique Cette plainte intervenait après
celles déposées par une ONG française et trois personnes contre le patron de la
DGST, Abdellatif Hammouchi.
Par contre, la Cour d’appel de Paris a autorisé le 10 juin M
Naâma Asfari (militant sahraoui) à engager des poursuites contre l’Etat
marocain en France a précisé au site d’information Yabiladi Helène Legey,
responsable Maghreb-Afrique à l’Association chrétienne contre la torture et la
peine de mort (ACAT).
Il est à rappeler que
Naâma Asfari a été condamné le 16 février 2013 par le tribunal militaire de
Rabat à trente ans de prison dans le cadre de l'affaire Gdim Izi. Des
affrontements à Laâyoune le 8 novembre 2010 qui ont opposé manifestants sahraouis
et forces de l'ordre, après le démantèlement du campement de « protestation »
de Gdim Izik, situé à 12 km de la ville. Au cours de ces affrontements 12 membres des
forces de l’ordres ont été sauvagement assassinés par les émeutiers. Naama Asfari
qui attaque maintenant le Maroc devant la justice français faisait partie de
ces assassins.
Dans le premier cas donc, la justice française refuse la
plainte déposée par l’état marocain et dans le deuxième cas, elle accepte de
condamner ce même état comme un vulgaire criminel. Comment donc expliquer ces
deux poids deux mesures de la justice française contre le Maroc ?
Or concernant le cas de Ennama Asfari,
l'ambassade du Maroc en France a précisé dans un communique de 2014 qu'il
s'agit d'un citoyen marocain, qui purge actuellement une peine d'emprisonnement
de 30 ans « pour son implication majeure dans des faits ayant occasionné, en
2010, l'assassinat de 11 éléments des forces de l'ordre (Gendarmerie royale et
Forces auxiliaires), lors du démantèlement pacifique du camp de Gdim Izik près
de la ville de Laâyoune, dont certains ont été sauvagement égorgés et leurs
dépouilles sujettes à toutes sortes de profanation ». « Cet individu avait été
interpellé par la Gendarmerie royale et jugé lors d'un procès public, qui s'est
déroulé en présence de nombreux observateurs internationaux, et suivant toutes
les garanties du procès équitable », relève le communiqué, notant que lors du
traitement judiciaire de son affaire, « il avait reconnu les faits qui lui
étaient reprochés et n'a, à aucun moment, fait état devant le juge
d'instruction et la cour des prétendus sévices qu'il aurait subis » et que «
toutes les étapes de l'instruction de ce dossier ont été menées par le Tribunal
militaire ». « L'ambassade du Royaume du Maroc, tout en exposant ces faits à
l'opinion publique, affirme sa pleine détermination à faire toute la lumière
sur les soubassements de cette affaire. De son côté, le DGST se réserve le
droit de recourir à tous les moyens légaux pour lever toute équivoque et
réparer tout préjudice qu'il aurait subi », conclut le communiqué.
Quand à Zakaria Moumni, après avoir essayé de racketter
l’état marocain pour avoir ce qu’il dit être son droit à savoir un emploi
fictif au ministère de la jeunesse et des sports et 5 millions d’euros qui lui
aurait été promis par l’état marocain, celui-ci se révèle être un véritable
escroc puisqu’il aurait déjà reçu deux agréments de taxi (l’un pour lui et
l’autre pour son père). L’état marocain était donc en droit d’engager des
poursuites contre lui.
La justice française ne l’entend malheureusement pas de
cette oreille et préféré donner raison à un assassin avéré et un escroc qu’un
état souverain.
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