Sous l’influence de
la propagande algérienne et pour
justifier le référendum, certains organes de presse continuent de parler du
Sahara marocain comme d’un territoire qui était sans maitre (terra niullus) au
moment de sa colonisation par l’Espagne. Or il n’en est rien si on se réfère à
l’Histoire.
Il a été établi que les Almohades qui qui ont régné sur le
Maroc à partir de l’a 10 50 et les Sadiens qui ont régné au 16 siècle à partir
de Marrakech venaient du Sahara. Il est à rappeler à cet effet que si l’Espagne
a pris possession de Oued Eddhab en 1884, elle n’a pris possession de Saquia El
Hamra qu’en 1912 date de l’établissement du protectorat franco-espagnol sur le
Maroc.
Le 25 février 1958 feu Mohammed V et après avoir rappelé les deux visites de
son grand père Moulay Hassan au Sahara a proclamé que « Nous réclamons
solennellement que nous poursuivons notre action pour le retour de notre Sahara
dans le cadre du respect de notre droit historique » avant de dire ensuite que
"le Maroc ne sera vraiment indépendant que lorsqu'il aura libéré toutes
ses terres sahariennes". En 1965 , l’assemblée générale des Nations Unis
dans sa résolution n°2072 a demandé à l’Espagne d’ « entamer des négociations
pour le Libération de Sidi Ifni et Le Sahara Espagnol » liant donc le sort des
deux territoires. Si Sidi Ifni a été rétrocédé au Maroc en 1969 mais celui-ci a
continué à revendiquer ses provinces sahariennes. La revendication sur Sahara
est donc bien antérieure à la création du Polisario.
La légalité de la
récupération du Sahara :
C’est l’Espagne qui dans sa quête historique
d’affaiblissement du Maroc depuis l’expulsion des arabes d’Andalousie et
l’occupation des villes marocaines de Ceuta et Melilla, cherchait d’abord la
création d’un état indépendant au Sahara en arguant que ce territoire était
sans maitre « terra nillius » avant son occupation par l’Espagne. Pour prendre
celle-ci de court, le 17 septembre 1974, dans une conférence de presse Hassan
II annonça sa volonté de porter le différend devant la Cour International de
Justice de La Hay pour un avis consultatif à l’effet de faire préciser le
statut juridique du territoire du Sahara. Dans cette conférence de presse, le
défunt Roi précisa « qu'au cas où la CIJ statuerait que le Sahara était une
terre sans maître, avant sa colonisation par l'Espagne, le Maroc s'engageait à
accepter l'organisation d'un référendum et à en respecter l'issue quelle
qu'elle puisse être. » La Résolution 3292 de l’ONU adoptée le 13 décembre 1974,
précisa la question à poser : Le Sahara occidental
(Rio de Oro et Sakiet El Hamra) était-il, au moment de la colonisation par
l'Espagne, un territoire sans maître (terra nullius) ? Si la réponse à la première
question est négative, Quels étaient les liens juridiques de ce territoire avec
le Royaume du Maroc et l'ensemble mauritanien ?
La CIJ a répondu de façon claire que le territoire n’était
pas un terrain sans maitre d’une part et que des liens d’allégeance «
unissaient les habitants du Sahara aux sultans du Maroc ». Les mêmes liens qui
unissaient ces mêmes sultans aux autres régions du Maroc. La Cour a reconnu
aussi des liens entre le Sahara et l’ensemble mauritanien qui ne constituait
pas un état. La cour a répondu aussi à une question qui ne lui a pas été posée
sur l’autodétermination des peuples mais pas à l’intégrité territoriale des
états. C’est pourquoi, ce territoire a été d’abord divisé entre le Maroc et la
Mauritanie qui s’est désistée volontairement par la suite au profit du Maroc.
Les liens d’allégeance avec les Rois du Maroc étaient les
seuls liens de souveraineté qui unissaient aussi les autres régions du Maroc
notamment des villes comme Marrakech, Agadir, Fès, Oujda, Meknès ou Tanger. Les
juges de la CIJ qui ne voulaient apparemment rien comprendre aux liens
d’allégeance qui en droit musulman constituaient les seuls liens de
souveraineté à l’époque ont été aussi dans l’amalgame puisqu’ils ont demandé la
consultation des populations sahraouis.
La réponse du Maroc a
été en ne peut plus claire : à la fin du protectorat franco- espagnol dans la
zone nord, les populations des autres régions du Maroc liés aussi au Royaume
par les liens d’allégeance n’ont jamais été consulté sur leur appartenance ou
non à ce pays. Pourquoi alors la zone sud du Sahara Occidental. Par ailleurs si
consultation il y a, cette consultation devait englober tous les habitants
originaires de ce Sahara et qui se trouvent par milliers dans les autres
régions du Maroc. Ce qui est un non-sens. C’est fort donc de l’avis de la CIJ
que le Roi Hassan a entamé des négociations avec l’Espagne pour récupérer ce
territoire après la Marche Verte.
Concernant le Polisario, les fondateurs de ce mouvement
voulaient combattre l’Espagne dans le cadre de la souveraineté marocaine et
c’est les atermoiements des autorités de l’époque qui ont conduits ce mouvement
à tomber sous les escarcelles de la Libye de Kadhafi et de l’Algérie. Voir la vraie histoire du Polisario l http://bouliq.blogspot.com/2012/11/la-vraie-histoire-du-front-polisario.html
En effet l’histoire
de Mohamed Abdelaziz ; le chef du Polisario est symptomatique à ce sujet. En
effet le président de la RASD, de son vrai nom Hmatou Ould Khelili Mohamed
Salem Rguibi est né à Marrakech en 1947 où il a effectué ses études primaires
et secondaires avant de rejoindre Rabat pour des études supérieures. Il est
marié à une algérienne de Tindouf devenue un personnage influent au sein de son
mouvement. Il a donc préfère changer de nom, laisser tomber son pays et sa
propre famille restée au Maroc dont son père Khelili Mohamed Salem Rguibi
(retraité de l'armée marocaine) et ses deux frères, l'un est médecin à
Casablanca et le deuxième avocat au barreau d'Agadir. L’histoire du Polisario
déjà citée racontée par ses membres fondateurs est explicite à ce sujet.
En conséquence et
pour contrecarrer la propagande algérienne et échapper à la langue de bois de
certains organes de presse bien de chez nous, rien ne vaut les références
historiques au sujet de notre Sahara. Références historiques qui doivent être
maitrisés par nos diplomates, nos hommes politiques, les représentants de la
société civile, nos journalistes et pourquoi pas enseignés à nos enfants et
étudiants pour les immuniser contre la hargne de nos adversaire car Sa Majesté ne cesse de nous répéter que
l’affaire du Sahara est une de tous les marocains. A bon entendeur.
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