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Synthése du livre de Berbard Lugan sur la marocanité irrefutable du Sahara occidentale.

Présentation du livre. Publié en avril 2024 aux éditions Ellipses, cet ouvrage de 108 pages propose une approche didactique et synthétique p...

dimanche 27 juillet 2025

Synthése du livre de Berbard Lugan sur la marocanité irrefutable du Sahara occidentale.

Présentation du livre.

Publié en avril 2024 aux éditions Ellipses, cet ouvrage de 108 pages propose une approche didactique et synthétique pour comprendre le conflit du Sahara occidental, en structurant ses réponses autour de 10 questions fondamentales  . L’auteur, historien spécialiste de l’Afrique du Nord, propose une démonstration appuyée par une riche documentation, 15 cartes en couleur et une bibliographie détaillée  .

Les grandes questions traitées

1. **Qu’est‑ce que le « Sahara occidental » ?**
Définition territoriale, contexte géographique et historique, et raisons pour lesquelles ce territoire est devenu un enjeu majeur entre Maroc et Algérie  .

2 Y a‑t‑il eu un État du nom de « Sahara occidental » ?
Lugan démontre qu’aucune entité politique de ce nom n’a jamais existé, que ce terme est une construction moderne, sans base historique solide  .

3. Existe‑t‑il un « peuple sahraoui » différemment identifié ?**
L’auteur rejette l’idée d’un peuple sahraoui isolé : il inclut ces populations dans les tribus marocaines historiques (Tekna, Rguibat)  .

4 Le Sahara occidental est‑il historiquement marocain ?**
Argument fondé sur des cartes officielles françaises du XIXᵉ siècle et des allégeances tribales reconnues par la CIJ en 1975, sans pour autant constituer une souveraineté pleine  .

6 Comment la colonisation a‑t‑elle amputé le Maroc ?

L’Espagne s’est approprié la Saquia el Hamra et l’Oued Ed Dahab alors que la France a détaché les provinces orientales (Touat, Tindouf…) en les rattachant à l’Algérie naissante  .

6. Le Maroc, un État mutilé à reconstituer ?
Selon la résolution 1514 de l’ONU (1960), les pays démantelés par la colonisation ont le droit de recouvrer leurs frontières précoloniales  .

7. Pourquoi l’Algérie soutient‑elle le principe d’un Sahara « indépendant » ?**
L’auteur suggère que l’Algérie a encouragé la création d’un État « sahraoui » pour obtenir un accès à l’océan et affaiblir le Maroc sur la scène régionale  .

8 Le conflit du Sahara : un différend Maroc‑Algérie ?
Exploration des tensions historiques, rivalités post‑coloniales et soutien algérien au Front Polisario  .

9 Plan marocain d’autonomie vs autodétermination : quelle solution ?
Lugan défend le plan d’autonomie présenté en 2007 sous souveraineté marocaine, qu’il considère comme une voie réaliste et négociable, préférée à un référendum, jugé irréalisable  .

10. Y a‑t‑il d’autres issues possibles ?**
L’ouvrage questionne l’unique viabilité du plan d’autonomie tout en soulignant l’absence de progrès dans la voie onusienne du référendum d’autodétermination  .

Principaux enseignements

Marocanité historique du Sahara occidental : reconstruite à travers des preuves cartographiques et juridiques antérieures à la colonisation.

Colonisation comme racine du conflit : délimitations imposées par l’Espagne et la France ont fragmenté l’État marocain.

Critique de la notion d’"état sahraoui" : ni historique ni légitime selon l’auteur.

Solution pragmatique : autonomie sous souveraineté marocaine, comme alternative plus crédible qu’un référendum incertain.
Bernard Lugan affirme que « si le Maroc avait appliqué les décisions de l’ONU, il aurait récupéré le Sahara bien avant 1975 »  .

 Conclusion

Le Sahara occidental en 10 questions apparaît comme un guide clair et documenté, défendant une lecture historique affirmée de la marocanité du territoire. L’ouvrage se veut accessible et explicatif, particulièrement utile pour les non-initiés et ceux qui souhaitent comprendre de façon structurée les grandes lignes du conflit.

jeudi 26 juin 2025

Gaza : un peuple sacrifié sous les yeux du monde

Un territoire enfermé dans l’histoire

Depuis 2007, la bande de Gaza, petit territoire de 365 km², est soumise à un blocus terrestre, aérien et maritime imposé par Israël, avec la complicité de l’Égypte. Ce territoire, l’un des plus densément peuplés au monde, est devenu une prison à ciel ouvert pour plus de deux millions de Palestiniens. Privés de liberté de circulation, d’accès normal à l’eau, aux soins, à l’électricité, les Gazaouis vivent dans des conditions déjà insoutenables avant même le déclenchement de la guerre actuelle.

Depuis le 7 octobre 2023, après l’attaque sanglante du Hamas sur le sud d’Israël, Gaza subit une offensive militaire sans précédent. Mais cette riposte, présentée comme une "guerre contre le terrorisme", a rapidement tourné à une destruction massive et indiscriminée.

Un massacre quotidien

Chaque jour, les bilans sont de plus en plus insoutenables. 30, 50, 100 morts par jour. Des milliers de blessés, souvent soignés sans anesthésie ni matériel médical, dans des hôpitaux à moitié détruits. Des civils, des enfants, des personnes âgées sont tués dans leurs maisons, dans les camps de réfugiés, dans les hôpitaux, dans les écoles. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 37 000 morts, en grande majorité des civils, dont plus de 15 000 enfants (selon les autorités sanitaires locales et les ONG sur place).

À cela s’ajoutent la famine organisée, les coupures d’eau, le blocus total de l’aide humanitaire, l'effondrement du système de santé, et les déplacements forcés vers le sud, dans une zone déjà surpeuplée. C’est une punition collective qui ne dit pas son nom. Le mot génocide, autrefois tabou, est désormais sur les lèvres de nombreux observateurs, juristes et responsables internationaux.

Une guerre contre les civils, pas contre le Hamas

Le discours officiel israélien affirme vouloir "éradiquer le Hamas". Or, malgré des mois de bombardements et d’opérations terrestres, le Hamas n’a pas disparu. Il est toujours actif. En revanche, la société civile de Gaza est détruite. Les universités, les hôpitaux, les infrastructures publiques, les quartiers entiers sont en ruines. L’objectif réel semble être moins l’élimination du Hamas que la dislocation de la société palestinienne dans son ensemble.

Cette stratégie d’extrême violence est portée par un homme : Benjamin Netanyahou, un Premier ministre affaibli par de multiples scandales judiciaires. Pour échapper à la prison et à la chute politique, il semble prêt à plonger son pays et la région entière dans une guerre sans fin. Il instrumentalise la peur, le nationalisme et la haine, tout en mettant hors-jeu toute voix israélienne modérée.

Et pourtant, l’histoire a parlé

Toutes les grandes puissances coloniales ou impériales ont dû, un jour ou l’autre, dialoguer avec ceux qu’elles qualifiaient de terroristes : les Anglais avec l’IRA, les Français avec le FLN, les Américains avec les Vietnamiens, les Sud-Africains avec l’ANC. Pourquoi Israël ferait-il exception à cette logique de l’Histoire ? Quand comprendra-t-on qu’on ne construit pas la paix sur des ruines, ni la sécurité sur les cadavres d’enfants ?

Le Hamas, malgré ses méthodes violentes et discutables, formule aujourd’hui une offre politique : cessez-le-feu, retrait israélien de Gaza, retour de l’Autorité palestinienne, libération des otages. Pourquoi cette piste est-elle systématiquement rejetée ? Pourquoi refuse-t-on obstinément toute perspective de paix, de négociation, de solution durable ?

L’hypocrisie internationale

Les grandes puissances occidentales, tout en affirmant leur "souci du droit international", continuent de fournir des armes à Israël, de bloquer les résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU, ou de dénoncer du bout des lèvres les "excès" israéliens. La justice internationale est paralysée, et les ONG humanitaires crient dans le vide.

Seuls les peuples, dans la rue, sur les réseaux sociaux, dans les tribunes citoyennes, osent encore nommer l’horreur. Ils disent ce que les gouvernements n’osent pas dire : ce n’est pas une guerre, c’est une extermination. Et il est temps d’agir.

Gaza n’est pas seulement une tragédie humanitaire. C’est un test moral pour notre époque. Un miroir dans lequel se reflètent nos silences, nos lâchetés, nos complicités.

Si le monde laisse faire, si le monde accepte qu’un peuple soit effacé dans l’indifférence générale, alors le droit international n’a plus aucun sens, et notre humanité n’a plus aucun visage.





mercredi 28 mai 2025

Le pays se developpe, oui mais...

 Il est indéniable que notre pays se développe:  infrastructures importantes qui font honneur à notre pays ; tourisme  puisque nous devenons le premier pays touristique en Afrique devant l'Egypte; des investissements colossaux sur le plan industriel; un  taux de pauvreté multidimensionnelle qui  a fortement diminué  passant de 11,7% à 8,1% entre 2014 et 2024; des reussites et avancees notables à saluer de notre diplomacie dans la defense de notre intégrité territoriale.

 Bien sûr le pays traîne des boulets qui retardent un développement qui aurait pu étre beaucoup plus consequent: le taux de chômage de plus.de 13%; le classement notre pays en matière  de corruption qui est 99 sur 180 pays en 2025 selon tranparancy; des dysfontinnements dans la santé et dans l'enseignement qui maintiennent notre pays à la traîne sur l'indice  IDH à la place 120éme place sur 192 pays; une liberté de la presse qui n'est pas toujours en phase avec la constitution de 2011 puisque la presse d'opinion, d'investigation ou d'opposition a presque disparue de notre paysage médiatique laissant la place plus à une presse à scandale ou d'encensement de certains institutions ou de personnalités. Ce qui n'avance à rien.

En phase à tout cela,  qu'est ce que nous avons? Un gouvernement qui n'arrive ni à communiquer correctement sur ses réalisations ou les mettre en valeur ni à mettre en place des programmes audacieux et palpables contre les maux signalés pluhaut   et dont il n'est qu'en partie responsable il est vrai  mais qui retardent le développement du pays.

lundi 5 mai 2025

Maroc - Algérie, l’histoire d’une fraternité trahie

L’histoire des relations entre le Maroc et l’Algérie ne commence pas avec l’indépendance de cette dernière en 1962. Elle est bien plus ancienne, marquée par des liens profonds, souvent fraternels, parfois complexes, mais globalement empreints de solidarité et de respect mutuel. Pourtant, cette fraternité a été trahie par une série d’événements politiques et idéologiques initiés dès la naissance de l’État algérien moderne. Cet entend retracer ce basculement, en montrant comment l’Algérie officielle, en particulier son régime militaire, a choisi l’hostilité au détriment de la mémoire commune et des intérêts maghrébins.

I. Une mémoire partagée : l’histoire au-delà des frontières

Pendant des siècles, les populations de l’ouest algérien et de l’est marocain ont partagé les mêmes cultures, dialectes, traditions religieuses, tribales et commerciales. L’espace entre Tlemcen, Oujda, Figuig, Béchar, et même au-delà, formait un continuum humain où la notion de frontière était souple, voire inexistante.

Le Maroc, en tant qu’État souverain structuré depuis plus de douze siècles, a souvent exercé une influence spirituelle et politique sur l’ouest algérien. Plusieurs dynasties marocaines, comme les Almoravides, les Almohades, les Mérinides, ont étendu leur autorité sur une grande partie de l’actuelle Algérie, bien avant la colonisation française. Cela n’a jamais empêché la coexistence, bien au contraire : le facteur religieux, soufi notamment, cimentait les liens.

La colonisation française a profondément bouleversé ces équilibres. Mais c’est justement durant cette période que le Maroc a joué un rôle crucial dans le soutien au combat algérien pour la libération.

II. Le Maroc, allié fidèle du peuple algérien pendant la guerre de libération

La guerre de libération algérienne (1954-1962) n’aurait pas connu la même dynamique sans l’aide déterminante du Maroc. Le Royaume, encore sous protectorat, a offert ses frontières, ses hommes, ses armes, et son territoire aux combattants algériens du FLN. De nombreuses bases de repli, des circuits logistiques et des soutiens diplomatiques ont vu le jour grâce à la générosité marocaine.

Le Maroc indépendant (1956) a même accepté de différer la récupération de certains de ses territoires orientaux, considérant que l’Algérie libre serait en mesure, une fois indépendante, de traiter loyalement la question des frontières. C’était une preuve de confiance politique et morale. Hélas, cette confiance fut vite trahie.

III. L’ingratitude érigée en doctrine : l’affaire de 1963

La guerre des Sables en 1963 marque la première grande trahison du régime algérien envers le Maroc. À peine libérée, l’Algérie, sous la houlette de Ben Bella et de ses conseillers militaires, choisit d’affronter militairement un pays frère qui l’avait soutenue. Ce fut un choc pour le Maroc et une blessure pour la mémoire partagée.

Sous prétexte de frontières héritées de la colonisation, l’Algérie refusa d’ouvrir le dialogue sur les territoires historiquement marocains, comme Tindouf ou Béchar, pourtant clairement identifiés dans les archives coloniales françaises comme des zones arbitrairement rattachées à l’Algérie par l’administration de l’époque.

Cette guerre, que certains qualifient de « fratricide », fut en réalité une agression unilatérale. Le Maroc n’a jamais revendiqué de manière belliqueuse ses droits. Il a toujours appelé au dialogue, à l’arbitrage international, voire à la négociation directe, mais l’Algérie militaire a choisi la provocation.

IV. Le tournant du Sahara : le mythe d’un conflit « nécolonial »

Le soutien de l’Algérie au Front Polisario marque un autre point de rupture majeur. Au nom d’un prétendu soutien aux peuples opprimés, le régime algérien va instrumentaliser la question du Sahara pour affaiblir le Maroc. Il ne s’agissait pas d’un simple appui idéologique. Il s’agissait d’une guerre froide régionale dans laquelle l’Algérie cherchait à s’imposer comme puissance hégémonique.

Le soutien est d’autant plus paradoxal que l’Algérie n’a jamais toléré une quelconque remise en question de ses frontières héritées de la colonisation. Elle réclame pour le Maroc une posture qu’elle-même refuse d’adopter. Le Sahara est marocain par l’histoire, par la géographie, par le droit international (la Cour Internationale de Justice l’a reconnu en 1975), et par l’allégeance traditionnelle des tribus sahariennes aux sultans marocains.

L’Algérie a donc soutenu une entité séparatiste, armée, financée et logée sur son sol, pour affronter le Maroc et s’opposer à sa souveraineté légitime.

V. La haine cultivée comme doctrine d’État

Depuis les années 1970, la diplomatie algérienne a érigé l’hostilité envers le Maroc en politique officielle. Les manuels scolaires, les médias d’État, les discours politiques et diplomatiques véhiculent une image déformée, agressive et haineuse du Maroc.

Le peuple algérien, dans sa majorité, ne partage pas cette haine. Il se sent même souvent prisonnier de cette propagande d’État. Il en veut pour preuve les liens familiaux, les échanges culturels, les souvenirs de solidarité entre les deux peuples. Mais le régime militaire, avec son idéologie figée et ses intérêts géostratégiques, empêche toute réconciliation.

VI. Une main tendue rejetée

Le Roi Mohammed VI n’a cessé de tendre la main aux dirigeants algériens. Ses discours, ses appels au dialogue direct, à la réouverture des frontières, à la coopération économique et sécuritaire sont restés lettre morte. À chaque initiative marocaine, l’Algérie oppose le silence, voire la provocation.c

VII. Une mémoire à restaurer, un avenir à reconstruire

Malgré tout, le Maroc reste fidèle à ses principes. Il croit à l’unité maghrébine, au dialogue entre peuples frères, à la force de l’histoire commune. Le peuple algérien n’est pas l’ennemi. C’est le régime militaire, avec sa logique de confrontation, qui est le véritable obstacle à la paix régionale.



mercredi 30 avril 2025

Que faire?

Une question me taraude l'esprit depuis quelques temps?


 Faut-il vraiment continuer à être sur les réseaux sociaux pour faire valoir les avancées certaines de notre pays mais aussi pour faire des observations ou poser des questions sur ce qui retarde son développement?

Car:

- ce gouvernement et ses ministres font peu de cas de ce que pense l'opinion publique et les réseaux sociaux de leur action ou inaction;

- en gros, vous dites et écrivez ce que vous  voulez nous, nous restons sourds à vos doléances et agissons comme bon nous semble;

-c'est nous qui savons ce qui est bon pour vous et vous pouvez donc  dire où écrire ce que vous voulez;

- les observations et recommandations souvent pertinentes des institutions prévues par la constitution HCR et CESE etc..ne sont que peu ou pas tout suivis. Des responsables de ces institutions constitutionnelles sont parfois attaqués pour entraves à l'action du gouvernement;

-pire, les manifestations de rue , les sit ins, les grèves vous pouvez en faire comme vous voulez; vos cris de détresse on n'en a cure. Par exemple, l'émigration y compris maintenant celle de cadres, d'ingénieurs et de médecins qui porte préjudice au pays et son avenir pour le gouvernement est un  " phénomène mondial.." Que ça et rien sur les causes socio économiques de ce phénomène;

-la réforme du code pénal, du code civil ou l'intégration des fonctionnaires gérés par le CNOPS à la CNSS est faite sans concertation avec les concernés alors même que ceux-ci ont des droits acquis à sauvegarder;

-qu'un parti de l'opposition, le PPS pour ne pas le nommer dénonce dans un communiqué votre politique et vous renvoie à des promesses électorales non tenues et vous trainez son secrétaire général dans la boue avec des insinuations  personnelles immondes  alors qu'il s'agit de répondre aux  observations de son parti sur votre gestion des affaires du pays;

-en gros vous  agissez  pour notre bien et les dispositions prévues dans la constitution pour la concertation vous n'en avez cure.

Question. La concertation et l'adhésion des populations aux politiques étant l'un  des fondamentaux à toute gestion des affaires publiques comment ce gouvernement peut-il faire l'impasse sur cette évidence et prétendre diriger le pays?

vendredi 14 février 2025

Salah El Ouadie, une vie, une famille.




Salah El Ouadie poéte connu mais militant pour la démocratie, l'état de droit, et les droits  de l'homme et ami, tres ancien ami puisque cette amitié remonte aux  bancs du collège et du lycée, vient de publier ses mémoires sous le titre de Mimosa avec un sous titre évocateur et poétique de"... rescapé.du 20 éme siècle".
En réalité, il ne s'agit pas seulement de  mémoires ou d'une autobiographie mais  surtout d'un rappel d'évènements qui ont jalonné l'histoire récente de notre pays depuis les années 60 et auquel a assisté ou participé Salah Ouadie et sa famille.
Cela commence par les années de  l'enfance et l'ouverture à la vie dans une famille de militants politiques. Ensuite  une adolescence qui a conduit le jeune Salah à choisir la voie révolutionnaire pour lutter contre les injustices et l'arbitraire. C'était les fameux années de plomb et il a en fait les frais comme beaucoup de militants et de révolutionnaires. Les pages narrées sur les années passées dans des lieux de détention sinistres où la torturé était monnaie courante sont véritablement insoutenables.
La deuxième partie du livre nous fait plonger dans l'engagement politique de Salah El Ouadie  après sa sortie de prison. C'était d'abord le militantisme associatif pour faire éclore  la vérité sur les années de plomb mais ensuite le travail réalisé au sein de la Commission Équité et Réconciliation. Les pages qui relatent les travaux de cette commission nous rappellent la qualité du travail réalisé.Des révélations intéressantes ensuite sur  le Mouvement Pour tous les Dememocrates dont est issu le parti Authenticité et Modernité avec les derives qui ont  été à l'origine de  l'éloignement de Salah El Ouadie de ce parti politique.
Mais Salah Al Ouadie ne s'arrête pas à sa propre personne mais nous parle de sa noble famille et quelle famille,. Lire ce qui suit.
S’agissant du père Mohamed Wadii Al Assafi poéte et grand militant  mort en 2004 à l’âge de 81 ans ; il a connu la prison pendant le protectorat mais aussi après l’indépendance du Maroc. Emprisonné plusieurs fois à cause de sa lutte pour l’indépendance du Maroc et ce en 1944 (Présentation du manifeste de l’Indépendance). Il a été emprisonné de nouveau en 1951 au cours des manifestations organisées après l'assassinat du syndicaliste tunisien Ferhat Hachad, 1953 puis en 1953 à l’issu de l’exil forcé du roi Mohammed V.
Après l’indépendance, il créa avec des camarades dont Mehdi Ben Barka, l’UNFP (parti d’opposition) et n’a pas échappé à la répression qui s’est abattu sur ce parti puisqu’il a été enlevé, tenu au secret et torturé en 1973. « Je garderai de lui ce mélange entre une extrême tristesse et cet esprit de l'humour. Je garderai de lui sa poésie. Une poésie qu'était toute sa vie, faite de grandes souffrances, mais aussi d'un grand et éternel espoir ».« Des valeurs qu'il m'a transmises, je garderai celle de la citoyenneté, dan son sens le plus large, et de l'amour de la patrie. Celle de remplir d'abord ses obligations avant de revendiquer un quelconque droit. Celle de l'effort désintéressé ». Le tout avec la transcendance de tout conflit d'ordre personnel. Il défendait des valeurs et non pas des intérêts. « Il était d'un désintéressement qui allait jusqu'à s'approcher du mysticisme. Elle m'a appris l'amour de la vie, de la musique, du partage et du don de soi. Et je sais que je ne suis pas la seule à avoir été son élève ».
 Il y aussi la mére Touraya Saqqat.l’âge de dix-sept ans elle est aux coté de son mari militant pour la liberté et l’indépendance du Maroc. Lequel a été est poursuivi par les autorités coloniales et mis en prison. C’est alors que la lutte de son mari devient la sienne ce qui l’amena au soutien des familles des détenus politiques, manifestations, aide aux cellules secrètes de la résistance.
 A l’indépendance, elle fera donc partie, tout  de la première délégation des femmes patriotes marocaines reçues par le roi Mohammed V. Après l’indépendance, les années d’espoir et les désillusions l’amèneront encore une fois vers la lutte.
 En 1973 elle sera témoin de  la disparition de son mari. Et fera le tour du Maroc pour le retrouver. Le sort n’a pas épargné cette femme par la suite avec l’arrestation de ses trois enfants Asma, Salah et Aziz en novembre 1974. C’est bien elle qui répondit au dé7sarroi de son plus jeune fils (18 ans alors !) au moment d’être conduit par quatre agents des services de répression, vers l’inconnu : “Ce chemin tu l’as voulu et j’en suis fière… sache que seule la mort saura m’empêcher d’être solidaire avec toi jusqu’au bout du chemin…”
C’étaient ce qui était convenu pendant les années de plomb au Maroc. Des militants sont kidnappés torturées Commence alors un énième voyage à travers les centres de torture, les tribunaux et les prisons. La lutte de cette génération de militants à l’intérieur des prisons, contre les conditions qui leur sont faites, sera l’occasion d’une épopée solidaire féminine inégalée dans l’histoire du Maroc. Les mères, les sœurs et les femmes des détenus inventent de nouvelles formes de lutte, affrontent frontalement l’appareil répressif, parviennent à alerter et obtenir la sympathie de l’opinion publique marocaine et étrangère. Les militants ne sont plus isolés dans leur prison ; leurs revendications sont entendues. Pour la première fois au Maroc, le statut de détenu politique est reconnu !
 En dépit de cela cette femme continua à militer au sein de l’USFP, et participa à la création de sa section féminine avant son décès en 1992.
Il y a aussi sa sœur Assia ou Mama Assia
Elle a crée et présidé l'Association Mama Assia des amis des centres de réforme et  était également membre de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus  (présidée par le Roi)et a milité pour la création de centres de formation professionnelles. Bravant souvent le protocole qui organise ces visites elle n’hésitait pas à présenter au Roi des détenus qui ont réussi à des diplômes universitaires ou professionnelles lors de ses visites.
Elle était en outre cofondatrice, en 1999, de l'Observatoire des prisons, membre de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme, du Conseil consultatif des droits de l'Homme, de l'Association du centre d'écoute et d'orientation pour femmes battues. Elle était sur beaucoup de fronts, avec une conviction jamais exempte de chaleur humaine, de compassion et d’engagement sans être jamais grisé par le pouvoir.
En effet dans une lettre poétique récente émouvante à l’attention de sa sœur alors qu’elle était hospitalisée dans un état très grave et publiée dans un journal marocain et sur un site internet en arabe le 28/09/2012 ; Assia… ce corps frêle qui aplatit les montagnes. son frère Salah lui rappelle qu’a dix ans elle rentrait à la maison pour chercher des chaussures pour une petite qui grelotait de froid sur le chemin de l’école : qu’a six ans dans un hammam, elle a crié au visage d’une femme qui molestait durement sa « petite bonne »ce qui lui a valu le foudre de cette dame et qu’enfin plus récemment dans une prison elle n’a pas hésité à envoyer balader un élu local lequel est venu en commission et à des fins électorales apporter des effets aux prisonniers et en faisait trop. 
Il y a aussi la sœur Assia ou Mama Assia.
 Assia El Ouadie mère de 2 enfants était magistrate au parquet du tribunal de première instance de Casablanca entre 1971 et 1980. Après une formation de perfectionnement à l'Ecole nationale de la Magistrature à Paris (1980-1981), elle avait intégré le barreau de Settat (1981-1984) et rejoint ensuite celui de Casablanca jusqu'à 2000, date à laquelle elle avait réintégré la magistrature au sein de l'Administration pénitentiaire où elle s'occupait des Centres de réforme et rééducation pour jeunes mineurs.